Resumen de Pillage à Angkor: maintenir la pression
L'auteur de cette analyse incisive et percutante est le Représentant de l'UNESCO au Cambodge, qui dirige également le Bureau de l'UNESCO à Phnom Penh. Juriste spécialisé en droit international et en droit de patrimoine, Etienne Clément relate le retour de la communauté internationale à Angkor, en 1922, afin d'aider les Cambodgiens à sauvegarder ce patrimoine de l'humanité ainsi que d'évaluer l'étendue des pillages et de proposer des remèdes. Les temples ont moins souffert qu'on ne le craignait des combats des vingt dernières années, mais un pillage systématique et très récent laisse apparaître des traces toutes fraîches: apsaras et garudas arrachées, têtes de géants emportées, bas-reliefs à jamais mutilés. Sous l'impulsion de S.M. le roi, des premières mesures d'urgences ont été prises: renforcement de la sécurité de la Conservation d'Angkor, formation des fonctionnaires, sensibilisation des populations et surtout lancement à travers l'UNESCO d'un cri d'alarme à la communauté internationale. Le Conseil international des musées (ICOM) a pris les choses en main et, à travers une véritable croisade, il tente de faire appliquer par tous ses membres ses règles déontologiques, qui interdisent aux musées d'acquérir des objets volés dans des collections nationales d'autres pays. Grâce à l'établissement d'un inventaire détaillé à grande échelle, l'ICOM a publié un registre d'une sélection de 100 objets importants disparus entre 1972 et 1995. Afin de maintenir la pression et de venir à bout de ce fléau, 520 policiers cambodgiens ont reçu une formation à cet effet et des mesures sont en voie d'élaboration sur le plan juridique
