Comme pour d’autres manufactures traditionnelles en Inde, la structure de l’industrie du cuir est dans le pays tamoul dominée par les PME. Cette situation héritée des politiques publiques visant la protection des emplois et une répartition territoriale équilibrée des activités, élaborées dans un contexte d’économie nationale protégée, est aujourd’hui remise en cause par la mondialisation. Depuis les années 1990, la libéralisation de l’économie expose la manufacture indienne aux exigences des marchés de plus en plus mondialisés en même temps qu’elle met en concurrence les entreprises et les territoires de l’Union. Dans ce contexte difficile et à travers l’exemple de l’industrie du cuir dans la vallée de la Palar, tournée vers l’exportation, il s’agit d’examiner les capacités d’adaptation locales aux enjeux et aux nouvelles exigences qui accompagnent la mondialisation. Cette analyse met en évidence l’importance des formes locales de partenariat et de l’ancrage territorial dans l’organisation productive en agglomération d’entreprises ou clusters apparentés aux districts industriels. En effet, dans les dernières décennies, les entreprises ont été amenées à développer des stratégies qui valorisent leurs avantages comparatifs que constituent une solide insertion territoriale et un capital social fort. L’articulation des processus à différentes échelles d’espace et de temps, en particulier le rôle des politiques publiques, est analysée pour identifier les recompositions sociales et spatiales débouchant sur une nouvelle définition des relations villes-campagnes et de nouveaux enjeux.
Like in other traditional manufacturing activities in India, the structure of the leather industry in Tamil Nadu is dominated by small-scale enterprises. This is a direct result of policies aimed at protecting employment and ensuring balanced regional development, within the broad framework of an import substitution strategy. However, the liberalisation of India’s economy in the 1990s has exposed its manufacturers to the stringent demands of increasingly global markets, while enhancing competition among firms and territories within the country. Within this difficult context, this article examines the restructuring of the leather industry of the Palar Valley, which produces largely for export markets, with an emphasis on local capacities to adapt to the increasingly stringent demands of globalised markets for leather and footwear. This analysis underscores the importance of local partnerships and territorial embeddedness for achieving competitiveness in this century-old industry organised in clusters closely resembling industrial districts. Indeed, over the last few decades, local firms have developed strategies based on comparative local advantages, which include solid roots in the local territory and social capital based on strong social and ethnic ties. By analysing the articulation of various spatial and temporal processes, notably the impact of industrial policies, the main objective of this article is to identify the social and spatial transformations that are redefining the rural-urban relationship and bringing to the fore new challenges.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados