D�après le Phédon de Platon, Socrate était passionné de physique dans sa jeunesse, mais par la suite, déçu, il s�est « tourné vers les mots » et, finalement, s�est converti à des croyances pythagorisantes. Ceci est confirmé par Xénophon et, d�une certaine manière, par Aristophane. Ce que Socrate enseigne dans les Nuées est, en effet, très proche des théories physiques, rhétoriques et musicales de ses maîtres Archéalos, Prodicos et Damon et peut, par conséquent, être considéré comme reflétant ce qu�il enseignait réellement en 423 av. n. è. Mais il est aussi présenté comme le gourou d�un cénacle pythagorisant, ce qui semble indiquer que, à cette époque, il s�occupait toujours de physique tout en professant déjà une forme de pytha¬gorisme. Cette évolution intellectuelle est allée de pair avec une évolution politique vers l�ultra-conservatisme de ses disciples Critias et Charmide, ce pour quoi il a été condamné en 399.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados