To answer this question, we go back to the "dýnamis" concept, as used by the Greek mathematicians, in order to establish that its referential value differs from that of the French word puissance. Then we assess the several modern French translations which can be considered as reinterpretations of the Greek concept, stemming from their discussion by Aristotle, his commentators and then by Latin translators. In the mathematical use "dýnamis", translated as potentia in Latin, it loses its original referential value and progressively merges with the Aristotelian use of the term. Due to these reinterpretations, the word puissance, which translated potentia in French, was used in the 17th century with the meaning of "the number of times one multiplies a number by itself" as we know it nowadays.
Pour répondre à cette question, nous étudions le concept de "dýnamis" des mathématiciens grecs, dont nous tentons d'établir la valeur référentielle, bien différente de celle du français puissance. Puis nous évaluons les différentes traductions françaises modernes de cet emploi du terme. Ces traductions sont autant de réinterprétations du concept grec, interprétations dont on trouve l'origine chez les Grecs eux-mêmes, notamment chez Aristote et ses commentateurs, puis chez leurs traducteurs latins: l'emploi technique de "dýnamis" en mathématiques, traduit par potentia en latin, perd sa valeur référentielle d'origine et se confond peu à peu avec l'emploi aristotélicien du terme. C'est à la suite de ces réinterprétations que le mot puissance, qui a servi à traduire potentia en français, a pu être réutilisé au XVIIe siècle au sens de "nombre de fois qu'on multiplie un nombre par lui-même"qu'on lui connaît aujourd'hui.
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