Chez les Mayas du Yucatan, la création de coopératives de femmes, financées et encadrées par l'État, a brouillé les frontières entre les genres.
Les présidentes, dont les qualités nécessaires à Vexer cice du pouvoir sont en contradiction avec les définitions du genre féminin, perpétuent, au niveau de l'organisation de la coopérative, le modèle archaïque selon lequel le chef, élu à vie, dirige avec le consentement de ses sujets, en conformité avec la conception dominante du pouvoir, le clientélisme. Tant qu'une présidente joue ce rôle de courtier politique dans les villages et que la soumission de ses membres garantit le vote pour le donateur, elle sera soutenue par ses supérieurs malgré ses incartades. Les présidentes occu pent donc une place particulière parmi les agents locaux de changement.
Elles agissent, en même temps, dans le sens de l'assimilation à la société globale et du maintien des frontières entre les Mayas et l'extérieur.
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