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Couleur et esthétique classique au XIXème siècle: l'art grec antique pouvait-il être polychrome?

  • Autores: Adeline Grand-Clément
  • Localización: Itaca: quaderns catalans de cultura clàsica, ISSN 0213-6643, Nº. 21, 2005 (Ejemplar dedicado a: Classicisme i anticlassicisme com a necessitats intel.lectuals), págs. 139-160
  • Idioma: francés
  • Enlaces
  • Resumen
    • français

      Dans la première moitié du XIXème s., voyageurs et archéologues découvrent des traces de polychromie sur les édifices grecs qu'ils visitent ou étudient, en Sicile, en Italie du sud, en Grèce. S'engage alors une vive controverse au sein du monde savant européen, surtout français, pour déterminer dans quelle mesure la sculpture et l'architecture classiques étaient colorées.

      La vigueur des résistances à admettre la polychromie de l'art grec témoigne du fait que la couleur ne trouve pas sa place au sein de l'idéal esthétique classique, théorisé par J. J. Winckelmann au XVIIIème s. Les découvertes archéologiques semblent donc, dans un premier temps, incompatibles avec l'image que l'on se faisait jusque là de l'art grec ; avec ce qui, précisément, inspirait le respect et l'admiration: la "noble simplicité" et la "grandeur calme". Cependant, cette découverte ne remet pas seulement en cause, aux yeux des contemporains, le modèle classique antique et les critères qui le définissent ; elle heurte surtout leur propre goût esthétique et les canons du néo-classicisme: les réactions et les résistances s'en trouvent ainsi décuplées.

    • English

      In the first half of the 19th century, travellers and archaeologists discover traces of polychromy on the Greek buildings they visit or study, in Sicily, South Italy, and Greece. At that time a lively controversy starts within the scholarly European world, particularly in France, to determine to what extent classical sculpture and architecture was coloured. The resistance to admitting the polychromy of Greek art is witness of the fact that colour does not have a place within the ideal classical aesthetics, as theorised by J.J. Winckelmann in the 18th century. Archaeological findings seem at first incompatible with the image of Greek art, with what, precisely, inspired respect and admiration: the "noble simplicity" and the "quiet grandeur". However, such findings not only challenge, to the eyes of their contemporaries, the classical model and the criteria by which it is defined, but they clash with their own aesthetic taste and the canons of Neoclassicism: reactions and resistances are thus redoubled.


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