Jean-Marc Burniaux, John P. Martin, Joaquim Oliveira Martins
Cet article montre l'importance que les distorsions observées sur les marchés de l'énergie pourraient revêtir dans l'élaboration d'une stratégie mondiale de réduction des émissions de CO2. Les gouvernements d'un grand nombre de pays non membres de l'OCDE subventionnent fortement, semble-t-il, la demande d'énergie. L'existence de ces subventions a plusieurs conséquences. Premièrement, leur élimination contribuerait de toute évidence à la mise au point d'un accord international aussi satisfaisant que possible dans les conditions du moment ("no-regrets approach"). Deuxièmement, les coûts économiques pour le monde dans son ensemble d'une réduction des émissions mondiales sont surestimés lorsque les subventions énergétiques des pays non membres de l'OCDE ne sont pas traitées comme des distorsions explicites. Troisièmement, un accord international supposant l'élimination des subventions existantes avant la mise en place de taxes sur le carbone serait pratiquement sans aucun coût pour les pays non membres de l'OCDE considérés dans leur ensemble, aussi longtemps que les réductions des émissions de carbone sont réparties entre les pays de façon efficace par rapport au coût.
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