Serbian nationalists do not like the borders now dividing the lands that used to form Yugoslavia. For these nationalists, making these borders coincide with ethnic ones is a “dream” to be realized. At present, their actions are limited to defending the unity of what they call the “nation’s spiritual space”. Serbian nationalists have dusted off the old idea of the “nation’s spirit” being preserved in the language and national poetry. The Serbian language is extolled as “our invisible church”, poets considering themselves to be “priests of the language”. Ceremonies around the monuments of national poets erected in areas peopled by Serbs but under the control of neighbouring states delimit this “spiritual space”.
Les nationalistes serbes vivent mal les frontières qui séparent aujourd’hui les Etats issus de l’ex-Yougoslavie car ils rêveraient que celles-ci coïncident avec les frontières ethniques. Leur action se focalise ces dernières années sur la défense de l’unité de ce qu’ils appellent l’« espace spirituel de la nation ». Ils ont remis à l’ordre du jour la vieille conception d’une âme de la nation préservée par la langue dont la poésie est la mieux à même d’exprimer l’essence. La langue serbe est ainsi célébrée comme une « église invisible », et les poètes nationaux se considèrent comme des « prêtres de la langue ». Quant aux monuments érigés autrefois à la gloire de poètes serbes dans les Etats voisins, ils sont mis au service de la circonscription de l’« espace spirituel » serbe.
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