Le cinéma français est aujourd¿hui encore dominé, au sein de la profession, par une opinion partagée et admise héritée de la Nouvelle Vague. Deux grands courants sont identifiés : (1) une orientation « néo-française » à travers un cinéma d¿auteur ; (2) une orientation « néo-hollywoodienne », cherchant à se substituer aux grosses productions américaines (blockbusters). L¿analyse sémiologique repère les fondements de cette doxa . Une enquête auprès des professionnels et du public, complétée par une analyse des critiques de presse, met en évidence les mécanismes de sa circulation. Les résultats montrent une connivence idéologique entre les professionnels et les critiques qui imposent un modèle normé, « prescriptif », immuable, faisant référence au blockbuster américain et au film d¿auteur français. La critique conforte ainsi l¿opinion dominante des gens de métier au lieu de jouer son rôle de critique. Le public reste décisionnaire : il la sanctionne en allant peu voir les blockbusters français ressentis comme artificiels et faux.
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