Sveinbjörn Blöndal, Simon Field, Nathalie Girouard
Cette analyse donne à penser que l'investissement en capital humain procure aux individus d'importants avantages sur le marché du travail, notamment des gains après impôts plus élevés et de meilleures perspectives d'emploi, avantages qui l'emportent largement sur les coûts, principalement le manque à gagner et les frais d'études. Il ressort également de cette étude que les avantages nets dépendent de facteurs liés à l'action des pouvoirs publics, notamment la durée de la scolarisation, les allocations d'études et le soutien apporté aux élèves et étudiants. Les estimations présentées montrent que l'élève moyen est fortement incité à poursuivre ses études au-delà de l'âge de l'obligation scolaire ; elles mettent aussi en lumière les retombées positives de cet investissement individuel pour la collectivité. Cependant, les gains décroissent avec l'âge, du fait surtout que les avantages découlant de la formation sont alors mis à profit sur une période plus courte. Enfin, cet article constate que les jeunes des classes aisées sont massivement représentés dans l'enseignement supérieur et absorbent donc une grande partie des aides publiques à ce secteur ; inversement, les jeunes issus de milieux défavorisés ont moins de chances d'accéder aux études tertiaires et, partant, de bénéficier des subventions.
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