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Aroca (domaine marin côtier, Pays basque, France): un karst continental ennoyé par les transgressions maritimes quaternaires.

  • Autores: Nathalie Vanara, Alain Perre, Marc Pernet, Serge Latapie, Stéphane Jaillet, Olivier Martine
  • Localización: Karstologia, ISSN 0751-7688, Nº. 49, 2007, págs. 43-55
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • Les affleurements rocheux du domaine marin côtier atlantique restent mal connus car les études qui leur sont consacrées sont rares du fait des difficultés d'observation in situ (plongée sous marine à -20/-40 m, mer agitée, eau rarement claire). Une première étape a consisté à réaliser la topographie détaillée d'un relief - Aroca - situé 4 km au large du port de Socoa (baie de Saint-Jean-de-Luz). L'originalité du massif n'avait pas échappé aux spéléo-plongeurs. Ce plateau présente en effet sur une surface réduite (150 x 100 m) une grande variété de formes. Cinq zones caractéristiques ont été distinguées. Le c¿ur du massif comprend des modelés "exokarstiques" (1/ une surface sommitale à chenaux, 2/ une surface démantelée à pitons) et des modelés "endokarstiques" (3/ grottes, galeries et arches). Les bordures sont constituées de : 4/ trois plans inclinés (ouest, nord et est) et 5/ d'un tombant (sud). Une typologie des formes à grande échelle prouve la prédominance des modelés d'ablation : surface d'aplanissement, chenaux de surcreusement, salles et galeries souterraines, arches, pitons résiduels. Les modelés d'accumulation regroupent les chaos de blocs, les accumulations de galets et les couvertures sableuses.

      L'énoncé des facteurs explicatifs passe par la reconnaissance de la nature et de l'âge des affleurements (des calcaires de l'Yprésien terminal aux marnes du Bartonien) et de la succession des agents d'érosion actifs au cours du Pléistocène. L'érosion continentale - lors des régressions marines - est responsable de modelés (exemple : banquettes pariétales de méandre) et de dépôts (exemple : galets allochtones) caractéristiques. Les érosions actuelles (exemple : encoches de surcreusement) sont marines et doivent leur vigueur aux agents que sont les tempêtes et la houle, la dissolution et les actions bio-chimiques (lithophages), la gravité.

      Pour conclure une reconstitution paléogéographique est proposée. Après la sédimentation essentiellement calcaire à l'Eocène, puis marneuse de l'Oligocène, la mer se retire progressivement au Miocène. La plate-forme exondée est alors soumise aux processus météoriques. Au Pliocène, l'évolution du massif est de type isovolumique (couverture marneuse et proximité du niveau de base). Au Pléistocène inférieur et moyen, le décapage de la couverture marneuse se poursuit. Au Pléistocène supérieur, la régression marine wurmienne (-18 000 BP) contribue à l'encaissement du réseau hydrographique et donc à l'augmentation des gradients hydrauliques (karst fonctionnel classique). A partir de 15 000 ans, la remontée générale du niveau marin se fait par étapes successives. Au Boréal, un arrêt de la transgression permet l'édification d'un paléo-rivage à -20/-30 m (phase d'aplanissement en zone tidale ou infra-tidale). A partir de -7 500 BP, la hausse rapide du niveau de la mer de -23 à -8 m, puis plus lente de -8 au niveau actuel a bloqué la karstification. Les formes évoluent désormais sous la seule emprise des érosions marines qui viennent progressivement oblitérer les modelés précédemment acquis.


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