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La syllabe en mandarin, japonais, coréen

  • Autores: Maurice Coyaud
  • Localización: Lalies, ISSN 0750-9170, Nº. 5, 1983, págs. 135-153
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • l. Le mandarin (chinois du nord) dans sa variété officielle (langue commune ou putonghua, avec sa transcription pinyin) compte 1239 syllabes avec leur ton propre. Cela correspond à 406 ou 409 syllabes segmentales, selon les relevés. 165 syllabes peuvent apparaître aux quatre tons (plat-haut; montant; descendant-montant; descendant), 138 à trois tons, 62 à deux tons, et 41 a un seul ton. Absence de groupes consonantiques, présence de rares consonnes finales (-n, -n), fréquence de semi-voyelles médiales: voila ce qui caractérise la syllabe du mandarin. En ancien chinois, comme dans quelques dialectes chinois du sud, on trouve des occlusives finales (-p, -t, -k) et aussi un -m final, conservés en sino-coréen (où cependant le -t de l'ancien chinois est rendu par -l).

      2. Le coréen compte 1306 syllabes phoniques, correspondant à davantage de syllabes graphiques. L'écriture coréenne -avec son alphabet de 19 lettres inventé en 1436- est étymologique, et groupe les syllabes en quadrats; si un quadrat se termine par deux consonnes, la pénultième n'est prononcée que si la syllabe suivante commence par une voyelle. Le quadrat initial d'un mot rassemble en général la racine; si la syllabe suivante débute par une voyelle, la consonne finale du premier quadrat devient la consonne initiale de la seconde syllabe phonique.

      3. Le japonais se décrit malaisément en termes de syllabes. Si l'on tient a ce concept, on dira que la syllabe du japonais est soit V, soit CV, soit CV(nQ). Pas de consonne finale en japonais autochtone. On décrit plutôt le japonais en termes de mores. Deux mores remarquables: le-n syllabique, et le signe (noté Q par Hattori) indiquant que la consonne suivante est redoublée (hiragana et katakana). Les mores simples sont rangées en un tableau dit des gojuon (50 sons), dont 45 seulement survivent de nos jours en japonais standard. Ce syllabaire combine cinq voyelles (a, i, u, e, o) a dix consonnes (k, s, t, n, h, m, y, r, w). Un diacritique ajouté aux k, s, t, h donne les sonores g, z, d, b; un autre diacritique ajouté aux h donne les p. Les mores yodisées sont 22. Les mores sonores: 18. Les mores a p-: 5. Les mores du gojuon: 45. Plus le n syllabique et le "Q": en tout 92 mores. En ajoutant la more voyelle longue ( ), soit en tout 93 mores.


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