L'examen des éléments qui composent les trois cortèges processionnels (pompae) du triomphe, des funérailles, et des jeux publics à Rome fait apparaître des similitudes qui peuvent donner des indications sur la fonction de ces pompae. Dans les ludi publici, la procession construit un temps et un espace temporaires et privilégiés où coexistent des valeurs qui, ailleurs, s'opposent: c'est un otium publicum, non politique et non guerrier, qui doit essentiellement son caractère à la présence fondamentale de la danse et de la dérision. Lieu de la gratuité, l'espace ludique permet de parler et d'agir sans risquer d'engager le fatum de la cité, voire de prévenir ou d'annuler les effets funestes d'événements redoutés ou regrettés.
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