Après avoir défini les concepts impliqués par le sujet et montré l'ambiguïté de la notion de grec, l'auteur s'interroge sur les raisons - notamment françaises - de la marginalisation de la dialectologie grecque. Passée à coté de tous les courants qui ont agité ou agitent la linguistique contemporaine, cette discipline est restée encore trop souvent purement philologique, c'est-à-dire rivée au message écrit, sans voir que la cible doit être la langue parlée, clef des évolutions. Fidele à une linguistique atomisée, elle refuse trop fréquemment de voir dans le dialecte un système, avec son dynamisme interne. Enfin, croyant à la neutralité de la langue, elle ne peut y reconnaître un produit social et se trouve ainsi incapable d'apercevoir les pressions externes susceptibles de s'exercer sur elle.
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