In uno studio di tre Vitae in prosa di Alcuino - Vita Vedasti, Vita Willibrordi eVita Richarii - che coprono il periodo del Vº- VIIIº secolo, abbiamo dovuto riflettere sul rapporto tra letteratura latina del Alto Medioevo ed ideologia politica. Alcuino non si limita a riscrivere meglio un qualsiosi testo anteriore - Vita Vedasti eVita Richarii - ma elabora una figura ideale del re, il cui tipo piu perfetto e Dagoberto. Nella prima parte di quest'articolo, appare la costituzione delle figure regali, da parte del narratore; poi si vede nella seconda parte l'utilizzazione di un modo interpretativo biblico: la tipologia. In fine vedremo se la costituzione di queste figure regali aiuta ad elaborare una storia santa per il popolo franco.
L'étude de la constitution des figures royales que nous avons voulu mener dans l'oeuvre hagiographique en prose d'Alcuin - nous avons retenu trois Vitae respectivement consacrées à saint Vaast, saint Willibrord et saint Riquier, et couvrant, par les faits évoqués, une période qui va du Ve au VIIIe siècles - nous conduit à nous interroger sur les rapports entre littérature latine du Haut Moyen Age et politique. Alcuin, loin de se borner à réécrire en meilleur style des hypotextes, construit une figure royale idéale en utilisant toutes les ressources littéraires et les modes de pensée, figure qui trouve son achèvement littéraire en Dagobert. L'auteur, clerc anglo-saxon s'adressant à un souverain franc, Charlemagne, qu'il constitue comme son destinataire le plus illustre, donne ainsi à une situation extra-diégétique une actualisation intradiégétique des rapports auctoritas-potestas entre saint et roi. La première partie de cet article, intitulée figures royales et fonctions narratologiques, nous permet de déceler dans les choix opérés par le narrateur les lignes de force de sa réflexion politique. Une deuxième partie, figures royales et typologie, montre qu'un mode de pensée propre à l'exégèse biblique inscrit les figures royales dans un univers vétéro-testamentaire particulièrement apprécié du monde carolingien, en en faisant des rois soucieux de la dimension ministérielle et eschatologique de leur potestas. Une troisième et dernière partie s'interroge sur l'utilisation des figures royales dans l'élaboration d'une histoire sainte destinée aux Francs. Parce qu'elles ne se contentent pas d'être un testament politique, les Vitae d'Alcuin posent le problème du statut de l'hagiographie alcuinienne.
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