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Pratiques et enjeux de l'invective dans la controverse théologique 'a l'époque carolingienne: Dungal et Jonas d'Orléans contre Claude de Turin

  • Autores: Pascal Boulhol
  • Localización: Lalies, ISSN 0750-9170, Nº. 20, 1999, págs. 223-252
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • English

      Under the reign of Louis the Pious, the Irish monk Dungal and later on Jonas, bishop of Orléans, replied to Claudius, bishop of Turin (from 816 to his death, ea 828), who had refused the worship of images and had removed crosses from his churches. The invective both of them use in an intensive, systematic way, gives their refutation its dynamism and its shape. Dungal and Jonas conform to the same pattern, viz. St. Jerome's polemical writings, mainly Contra Vigilantium: like him they mix censure of both matter and manner; like him they combine discussion and satire; and they resort to the same literary devices and abusive terms. In both cases, the textual mechanism aims at excluding and neutralizing the enemy, who must be expelled from the Church all the more so because he has hitherto enjoyed the Emperor's trust. This purpose naturally engenders the repellent portrait of an uneducated, frenzied heretic, in which modern scholars can hardly recognize the true character of a complex person, no doubt a violent man, but also an odd - at least in the West -, brave defender of an iconophobic spiritualism we know better in the Byzantine world. Although such bias and such a will to disparage everything don't prevent the two works, and especially that of Jonas, from reaching a rather high literary and apologetic standard, they do achieve, unfortunately, their usual result, that is to say historical distortion.

    • français

      Sous le règne de Louis le Pieux, le moine irlandais Dungal et l'évêque Jonas d'Orléans entreprirent de réfuter Claude, évêque de Turin (de 816 à sa mort, vers 828), qui rejetait le culte des images, de la croix et des saints. L'invective, utilisée de manière intensive et quasi systématique, fonctionne chez eux comme un principe dynamique et structurant. Prenant pour modèle les écrits polémiques de saint Jérôme (en particulier le Contre Vigilance), les deux auteurs en reprennnent la combinaison des critiques de fond et des reproches de forme, l'union de l'argumentation et de la satire, les procédés littéraires et le répertoire sarcastique. Le dispositif vise el exclure et neutraliser l'adversaire, qu'il faut rejeter hors de l'Église avec d'autant plus de diligence qu'il a joui jusqu'alors de la confiance de l'empereur. D'où le portrait caricatural d'un hérétique inculte, inepte et furieux, où il est difficile de discerner le visage réel d'un être complexe, assurément excessif, mais qui se révèle, en Occident, comme l'exceptionnel et courageux défenseur d'un spiritualisme iconophobe beaucoup mieux connu pour le monde byzantin. La schématisation et le parti pris de dénigrement, s'ils n'excluent (en particulier chez Jonas) ni la réussite littéraire, ni l'efficacité apologétique, ne produisent que trop bien leur effet habituel : la déformation historique.


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