Dans nos sociétés laïques, de plus en plus de personnes choisissent de se charger de toute une série de décisions concernant les cendres de leurs défunts. Actuellement, au Royaume-Uni où la législation est très permissive, près de 250 000 urnes sont retirées des crématoriums chaque année. À partir d�une enquête menée auprès de particuliers et de professionnels, les auteurs interrogent l�apparition de ces nouveaux processus rituels dans quatre villes d�Angleterre et d�Écosse. En réinventant des sites de dispersion des cendres, lors de ce qui pourrait bien être un « rite optionnel », les survivants créent des « espaces vécus » qui transcendent les conceptions officielles sur les lieux réservés aux morts. La perspective matérialiste l�emportant, le désir de ces derniers serait d�établir des liens avec les restes du défunt, afin de créer, par le biais d�une expérience vécue, des espaces de mémoire.
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