Cherchez la femme (À propos d'une forme de sociabilité littéraire à Lisbonne à la fin du XVIII

• Autores: Vanda Anastácio
• Localización: Arquivos do Centro Cultural Calouste Gulbenkian, ISSN 0590-966X, Vol. 49, 2005, págs. 93-101
• Idioma: francés
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• Resumen

  • Partant d'un refus de la marquise d'Alorna de laisser publier ses oevres, Vanda Anastácio s'interroge sur ce pan important de la littérature du XVIII siècle, en particulier féminine, qui n'a pas eu recours à l'impression. Elle en déduit qu'il existait une sorte d'obligation morale pour les femmes auteurs de rester discrètes et d'éviter la "vanité" de la publication. Les textes, poèmes et autres, ainsi escamotés, étaient pourtant nombreux alors et faisaient partie de cette nouvelle forme de sociabilité constituée par les assembeias, réunions mondaines maintes fois décrites dans la littérature de l'époque. Les esprits éclairés, les poètes, avaiente ainsi accès á des cercles plus élevés de la hiérarchie sociale. L'auteur distingue trois périodes essentielles (les années 1770, entre 1780 et 1795 puis, tardivement, entre 1815 et 1830) au cours desquelles de nombreuses femmes présidèrent aux destinées de ces réunions littéraires entre gens de bonne compagnie qui ont consacré une certaine émancipation de la femme portugaise. Elles accompagnèrente non seulement les modes nouvelles venues de France mais aussi les efforts du marquis de Pombal pour moderniser la société de son pays. Ainsi, malgré une production litteraire en apparence restreinte, doit-on conférer à ces Portugaise un rôle de créatrices et de médiatrices intellectuelles.