El presente artículo parte del problema que relaciona el arte con el lenguaje. Si se acentúa lo expresivo, existirá un déficit evidente en la comunicación. Si se acentúa lo representativo y pragmático, la comunicación quedará exenta de aquel potencial que el arte tiene de comunicar lo más íntimo. Esta dicotomía constituye un problema para la mirada artística, que hoy implica un importante objeto de la creación artística, y que aquí comparamos con el cuento de Alicia en el País de las Maravillas. Tal situación acarrea grandes consecuencias para la educación artística, ya que ésta llegará hasta donde sea posible la comunicación. Resolvemos esa dicotomía incorporando la intersubjetividad a la mirada. La experiencia subjetiva busca su forma a través de palabras que nos sugieren un otro intersubjetivo y social (lo que llamamos silencio reflexivo). También nos introduciremos en aquellas posibilidades del lenguaje de aprehender la ambivalencia del arte sin encorsetarla en rígidas categorías del pensamiento, abriéndolo al disenso y a la divergencia que debe caracterizar lo artístico, pero sin cerrarse a la comunicación. Veremos que lejos de ser una limitación, estos problemas constituyen para el arte un gran enriquecimiento, incorporando una dimensión de la apertura artística no sufi cientemente trabajada.
Le présent article part du problème que constitue la mise en rapport de l’art et du langage. En effet, si l’on met l’accent sur l’expressif, il y aura un déficit évident de la communication; si, au contraire, on accentue le représentatif et le pragmatique, la communication demeurera exempte de ce potentiel qui permet à l’art de communiquer le plus intime. Cette dichotomie constitue un problème pour le regard artistique, qui constitue aujourd’hui un important objet de la création et que nous comparons, ici, avec Alice au pays des Merveilles. Cette situation est à l’origine de conséquences importantes quant à l’éducation artistique: celle-ci, en effet, ne parviendra que jusqu’où la communication sera possible. Nous proposons de résoudre cette dichotomie en incorporant l’intersubjectivité au regard. L’expérience subjective cherche sa forme au travers de mots qui nous suggèrent un autre intersubjectif et social (ce que nous appelons silence réfl exif). Nous nous introduirons aussi dans la capacité du langage à appréhender l’ambivalence de l’art sans le mettre dans le carcan de catégories rigides de la pensée, en l’ouvrant à la conception et à la divergence qui doivent caractériser le fait artistique, sans se fermer cependant à la communication. Nous verrons que, loin d’être une limitation, ces problèmes constituent pour l’art un grand enrichissement de même qu’ils comprennent une dimension de l’ouverture artistique insuffi - samment travaillée.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados