L'Amérique latine est un pays contenant des richesses biologiques aussi exceptionnelles que menacées,et les années 90 ont vu les pays du continent se doter de nouvelles politiques de conservation de la nature centrées sur la «biodiversité » et les réserves naturelles..Cet article montre combien ces nouvelles politiques publiques sont très marquées par l 'agenda et les financements du «secteur mondial de la conservation » constitué par les grandes ONG et les laboratoires d 'idées ou think tanks spécialisés du Nord et par certaines agences des organisations intergouverne- mentales.Cet import-export institutionnel illustre les innovations de la bonne gouvernance,avec la création de réseaux de politique publique permettant la coopération d 'acteurs publics et privés dans la production de biens publics et,au niveau local,la mise en place de dispositifs participatifs et la légalisation des terres indigènes.Malgré les différences de trajectoire historique et de ré-appropriation entre les pays,ces politiques illustrent donc les effets politiques et institutionnels d 'une globalisation accélérant la convergence des politiques sectorielles,et plus largement des ordres politiques nationaux.
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