N. Jabko
Cet article avance une lecture institutionnaliste des positions françaises dans le débat sur l’avenir de l’Europe depuis le traité de Maastricht de 1992 jusqu’au traité constitutionnel de 2004. Selon cette lecture, le déterminant le plus important des préférences exprimées par la France a été la logique interne de l’exercice constitutionnel. En particulier, l’article met en lumière des phénomènes typiquement institutionnels de formatage du débat et de dépendance au sentier. Cette logique institutionnelle a été prépondérante par rapport aux ambitions de puissance nationale, aux considérations sur l’efficacité du processus de décision et à la vision de l’Europe des dirigeants français. De même, les considérations de politique intérieure ont joué un rôle relativement secondaire puisque la Constitution française autorisait le président à s’en affranchir.
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