The ammonite fauna renewal at the boundary middle-late Toarcian: new data and consequences (5 fig.)

• Autores: M. Becaud, Louis Rulleau, Serge Elmi
• Localización: Bulletin de la Société Géologique de France, ISSN 0037-9409, Vol. 176, Nº. 1, 2005, págs. 23-36
• Idioma: inglés
• Títulos paralelos:
  • Le renouvellement des faunes d'ammonites à la limite Toarcien moyen -Toarcien supérieur dans les domaines du nord-ouest de l'Europe et de la Téthys occidentale
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• Resumen
  • español

    Several proposals have been made concerning the Toarcian informal substages. A three part division, here adopted, includes a Middle Toarcian encompassing the Bifrons and Variabilis ammonite zones, according to the definition well established by Monestier [1921]. Other authors, following Buckman [1888], admit a binary definition but with different meanings. The boundary is placed either below the Variabilis (Lower / Upper Toarcian limit), or below the Thouarsense zones ("Whitbian"-"Yeovilian" limit) [Howarth, 1992]. These differences are largely due to a strong sedimentary instability: condensations, gaps and faunal mixings were widespread during the Variabilis zone in NW Europe and eurocaucasian domain and its Tethyan equivalent, the Gradata zone. Contemporarily, a major renewal occurred in the ammonite faunas. This provoked a near general segregation that is the reason of the use of different zone standards.

    In NW Europe, the faunal renewal occurred during the Variabilis zone as it as been established in the stratotype localities of Poitou and Vendée (Poitou - Vendée) [Gabilly, 1973, 1976a]. This is also well known in the Causses [Guex, 1972, 1975]. These two areas give good reference sections for the ammonite succession at the top of the Middle Toarcian. These data have been supplemented by recent works concerning NW Europe as well as the Tethyan margins (Portugal, Betics, Morocco, Algeria, Apennines). New observations have also been realized in France (Poitou-Vendée, Causses, Lyon area). They allow to have a better knowledge of the development of the faunal renewal and of the appearance of new taxa (genus, sub and superfamilies). Special attention is given to the Phymatoceratids, Grammoceratids and Hammatoceratoids.

    In consequence, the main renewal did not happened at the end of the Middle Toarcian (end of the Variabilis zone) but sooner at the beginning of the Illustris subzone. New ammonite morphologies appeared that will dominate the assemblages at the beginning of the late Toarcian (Grammoceratinids) and that will be at the origin of the main Middle Jurassic assemblages (Hammatoceratids). Among the species from the Illustris subzone, some are good markers for the correlations between the faunal domains and provinces ("Pseudogrammoceras" aratum Buck., "Pseudogrammoceras" subregale Pinna, "Geczyceras" costatum (Gab.), Osperleioceras (Pseudopolyplectus) bicarinatum (Ziet.)).

    It appears that the difficulties to place the Middle-Upper Toarcian limit result closely of the sedimentary perturbations that happened in Europe from the west to the eurocaucasian domains and in the whole western Tethys. The substage problem is secondary as stated by Gabilly but it is convenient for long range comparisons. The main units to establish the correlations are the biostratigraphic zones (biozones). In such a matter, the Variabilis zone is of particular importance, according to the coeval sedimentary and palaeontologic events.

  • français

    La division du Toarcien en sous-étages fait l'objet de plusieurs interprétations. Une première proposition adopte une nomenclature ternaire, le Toarcien moyen recouvrant les zones à Bifrons et à Variabilis, selon la définition originelle de Monestier [1921]. En revanche, d'autres propositions divisent le Toarcien en deux parties, mais la limite entre Toarcien inférieur et Toarcien supérieur (ou Whitbien -Yeovilien), est diversement placée, soit entre les zones à Bifrons et à Variabilis, soit entre les zones à Variabilis et à Thouarsense, soit même au sein de la zone à Variabilis. Ces divergences proviennent en partie de l'instabilité sédimentaire et dynamique qui règne alors. Contemporainement, les faunes d'ammonites subissent des renouvellements importants et des ségrégations paléobiogéographiques qui provoquent une ségrégation presque totale.

    En Europe du NW, ce relais faunique se place au sein même de la zone à Variabilis. Il a été particulièrement signalé par Gabilly [1973, 1976a], dans les gisements stratotypiques du Centre-Ouest et par Guex [1972, 1975], dans les Causses. Ces deux secteurs restent encore actuellement des lieux privilégiés pour l'étude des faunes du sommet du Toarcien moyen, mais celles-ci ont depuis fait l'objet d'autres publications portant aussi bien sur le domaine NW européen que sur les marges du domaine téthysien (Portugal, Bétiques, Maroc, Algérie, Apennins). Des observations encore inédites ont également pu être faites dans les Causses, la région lyonnaise et le Centre-Ouest. La synthèse de ces travaux aboutit à une meilleure connaissance des conditions dans lesquelles ont eu lieu le relais faunique et l'apparition de nouvelles sous-familles d'ammonites.

    Il se confirme que c'est, non pas au sommet du Toarcien moyen tel qu'il est traditionnellement compris (sommet de la zone à Variabilis), mais dès le début de la sous-zone à Illustris, que se mettent en place les faunes d'ammonites qui domineront le début du Toarcien supérieur (Grammoceratinae) ou qui donneront naissance à la plupart des lignées postérieures (Hammatoceratoidea). La richesse de certains gîtes en Phymatoceratinae et Grammoceratinae permet d'affiner les relations qui existent entre eux, ainsi que les modalités de leur évolution.

    Certaines des espèces apparues à cette époque ["Pseudogrammoceras" aratum Buck., "Pseudogrammoceras" subregale Pinna, "Geczyceras" costatum (Gab.), Osperleioceras (Pseudopolyplectus) bicarinatum (Ziet.)] ont également une importance paléogéographique, car elles facilitent les corrélations entre les grands domaines fauniques.

    Les différences d'interprétation de la limite Toarcien moyen-Toarcien supérieur sont donc étroitement liées aux perturbations sédimentaires qui affectent alors l'Europe jusqu'au secteur euro-caucasien et toute la Téthys occidentale.