F. Bardet
L’article prolonge la réflexion engagée en France par les chercheurs qui défendent l’idée de l’avènement d’une « démocratie technique », à travers la multiplication observée de lieux institutionnalisés de débat des expertises sur lesquels s’appuient les diagnostics des problèmes publics. La discussion repose sur l’étude du fonctionnement des observatoires des transports chargés, depuis dix ans, d’orienter la conduite des politiques de l’État dans ce secteur. L’essoufflement rapide de ces structures renvoie à des obstacles récurrents – inertie des processus d’incorporation des rôles par les agents, qui rejettent les profanes en dehors de la production d’expertise, obscurité des processus de sélection des disciplines académiques entre elles – qui limitent les espoirs de démocratisation nés de leur création.
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