À la demande de Bossuet, qui voyait à travers l’idée d’ordre qui guide l’acte créateur de Dieu dans la métaphysique de Malebranche l’expression d’une forme de fatalisme, Fénelon entreprend de dénoncer à la lumière de la vérité de l’Écriture les erreurs de ce système. Théologique et apologétique dans son intention première, la critique semble toutefois recourir à des arguments esthétiques pour défendre l’idée d’une absolue liberté de Dieu. Tout en montrant que Dieu n’est pas un artisan, soumis à une nécessité inflexible, ni le monde une machine imparfaite, Fénelon poursuivrait sa propre réflexion esthétique, et prolongerait, notamment à partir des notions de simplicité et de sublimité, l’argumentation des Dialogues sur l’éloquence..., tout en anticipant celle qui sera exposée dans la Lettre à l’Académie.
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