Recent studies offer a new perspective on mass violence by examining its impact on intimate relations. Intimacy here has a twofold meaning: first, what concerns the body and sexuality and, second, more broadly, the subjectivities and affects developed in the relationship to oneself and to others which are forged in the context of family, friend, or love relationships. After a historiographical review, this article will investigate the gendered dimension of (post)colonial State violence and the methodological challenges involved in exploring the intimate dimension of political violence, in contemporary Africa and more broadly.
De récents travaux proposent de renouveler le regard sur les violences de masse en interrogeant la dimension et les effets intimes de ces événements. L’intime est ici entendu dans une double acception : celle du rapport au corps et à la sexualité et celle, plus large, des subjectivités et des affects qui se fabriquent dans le rapport à soi et aux autres, qui se nouent dans les relations familiales, amicales ou amoureuses. Après un retour historiographique, ce texte revient sur le genre des violences d’État (post)coloniales et sur les défis méthodologiques que comporte l’exploration intime des violences politiques, dans l’Afrique contemporaine comme dans d’autres contextes.
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