Le Rivage des murmures, de Lídia Jorge, propose une réflexion sur la mémoire d’un temps où la fin de l’empire colonial portugais s’approche. La structure duale du roman, qui instaure un effet spéculaire et qui souligne ainsi la distance entre la cohésion de la première image et le caractère polyédrique de la seconde, permet de mettre en évidence la précarité du discours officiel. Il s’agit ici de penser le rôle joué par les personnages qui occupent un espace marginal – les femmes et les colonisés –, la façon dont à partir de cette position subalterne ils essaient d’accéder au savoir et au pouvoir qui puissent faire entendre leur voix.
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