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Resumen de Femmes enfermées du XIIe siècle: “Aliénor, Héloïse et quelques autres”

Laurence Moulinier-Brogi

  • English

    Thanks to an unprecedented experience, that of confinement on a global scale due to a pandemic, this article offers a reflection on the confinement of only a part of humanity, women, at a given time, the 12th century, as a modest contribution to the history of gender relations in the Middle Ages. Different women, in fact, underwent or on the contrary sought at that time isolation and seclusion: in all cases, their loneliness was linked to men, who inspired them to withdraw as a solution to escape marriage and sexuality, or required to get rid of their unwanted company. We therefore wonder here what are the faces and common points of the various forms of relegation that were going on, what resistance women could oppose, but also what were its limits: some of them chose the solitude as a pledge of peace and security but could they really be left alone? Could the recluses really provide for themselves? Were the imprisoned wives not kept in touch with the outside world, especially the male? At the end of this study, absolute solitude in the feminine seems more an ideal than a reality because even in the most austere cells, women could hardly do without men completely. On the other hand, confinement largely protected them physically, leaving in many cases other types of love than carnal one to flourish.

  • français

    A la faveur d’une expérience inédite, celle du confinement à l’échelle mondiale pour cause de pandémie, cet article propose une réflexion sur l’enfermement d’une partie seulement de l’humanité, les femmes, à une époque donnée, le XIIe siècle, comme une modeste contribution à l’histoire des rapports de sexes au Moyen Âge. Différentes femmes, en effet, subirent ou au contraire recherchèrent à cette époque isolement et réclusion: dans tous les cas, leur solitude était liée aux hommes, qui leur inspiraient le retrait comme une solution pour échapper au mariage et à la sexualité, ou le leur imposaient pour se débarrasser de leur compagnie devenue indésirable. On se demande donc ici quels sont les visages et les points communs des diverses formes de relégation qui avaient cours, quelle résistance les femmes purent y opposer, mais aussi quelles furent ses limites: la solitude choisie par certaines comme gage de paix et de sécurité signifiait-elle oubli de la part du monde et purent-elles vraiment rester seules? Les recluses pouvaient-elles vraiment subvenir seules à leurs besoins? Les épouses emprisonnées ne gardèrent-elles pas des échanges avec le monde extérieur, notamment masculin? Au terme de ce parcours, la solitude absolue au féminin semble plus un idéal qu’une réalité car même dans les cellules les plus austères, les femmes pouvaient difficilement se passer complètement des hommes. En revanche, l’enfermement les en protégeait physiquement dans une large mesure, laissant dans de nombreux cas à d’autres types d’amour que charnel la place de s’épanouir.


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