Les petites villes periurbaines de la metropole lilloise au service du bien-etre des metropolitains?

• Autores: Laurène Wiesztort
• Localización: Contexto: Revista de la Facultad de Arquitectura Universidad Autónoma de Nuevo León, ISSN 2007-1639, Vol. 10, Nº. 13 (Septiembre 2016 - Febrero), 2017, págs. 65-81
• Idioma: francés
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  • Les villes, principal biotope de l’Homme dans le Monde, grappillent de plus en plus les terres agricoles et les espaces naturels au-delà des périphéries éloignées. Des processus historiques tels que l’urbanisation de masse ou l’industrialisation reposant sur l’exploitation des ressources du sous-sol, ont pris le pas sur de nombreux espaces de nature qui ont été détruits ou gommés ou encore exploités à des fins économiques. La région Nord-Pas-de-Calais (France) a un taux d’artificialisation du sol très élevé, c’est territoire morcelé et bouleversé par deux conflits mondiaux et une période d’exploitation minière intense. Ainsi, aujourd’hui, prés de trois quart des habitants de la région estiment qu’il n’y a pas assez de nature au cœur de leur ville. Dans le cadre de la métropolisation, ce sentiment est accentué en raison d’un étalement urbain qui est de plus en plus marqué. Depuis les années 1990, nous parlons de développement durable comme d’une nouvelle philosophie qui nous conduirait vers un monde plus équilibré entre les volontés politiques économiques, sociales, culturelles et environnementales. La région est très investie dans le domaine, en raison des spécificités de son territoire. L’objectif de cette investigation était de rendre compte des formes que peuvent prendre les politiques territoriales environnementales et/ou ayant pour enjeux le bien-être des citadins via de nouveaux espaces récréatifs de nature. Les petites villes sont-elles « utilisées » pour combler le manque de nature des grandes métropoles ? Sur le plan méthodologique, j’ai choisie de traiter cette problématique en étudiant le cas de la métropole lilloise, en m’appuyant à la fois sur un travail de terrain de quatre années durant ma thèse ainsi que sur deux enquêtes que j’ai menées sur le territoire régional en 2006 et 2011. Ce travail de recherche a permis de mettre en évidence que les villes moyennes, petites villes et communes rurales jouent un rôle majeur au sein des politiques territoriales tels que la trame verte et bleue. Elles sont les clés pour répondre à la demande des citadins d’espaces de nature. Prenant cela en considération, la région va y penser des cœurs de nature aux multiples vocations : écologique (réserves de biodiversité), sociale (parcs, loisirs), économique (activités) et culturelle (tourisme, patrimoine).