« Les valeurs déplacent les faits. Dès qu'on aime une image, elle ne peut plus être la copie d'un fait » (Bachelard). Dès que la photographie, puis le cinématographe ont offert, fixées sur pellicule, l'« image » de l'objet et la représentation du mouvement, la réflexion philosophique n'a pas manqué d'explorer ce nouveau domaine. Ecrivains, moralistes, artistes, psychologues, parfois les réalisateurs eux-mêmes ont étudié l'image. Aussi, après soixante-quinze ans de cinéma, voit-on publier nombre d'ouvrages qui ne manquent pas de soulever les problèmes moraux, sociaux, esthétiques ou psycho-physiologiques que pose l'existence de l'image filmique. Quels éléments interviennent exactement dans la compréhension d'une suite d'images ? Quelles sont les parts respectives du donné (dénotation) et du surajouté (connotation) ? Mme Thibault-Laulan, qui enseigne à l'université de Bordeaux dans une Unité d'expression et de communication, présente les résultats les plus significatifs d'une recherche expérimentale rigoureuse, dont on trouve l'exposé intégral dans le Langage de l'image.
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