Cet article appréhende les parcours et les créations artistiques des rares femmes rappeuses évoluant à Libreville au Gabon, en vue d�interroger les systèmes de contrôle masculin qu�elles affrontent, les stratégies identitaires qu�elles développent, et la signification de leurs �uvres dans un contexte plus général de transformation des rapports de genre. Il montre que ces rappeuses inventent et redéfinissent plusieurs catégories d�identifications féminines (celle de la «?garçonne?», de la «?femme émancipée?» ou de la femme «?africaine?») pour négocier leur incorporation dans le milieu rap. À l�interstice entre reproduction des normes admises et transgression des ordres institués, les rappeuses adaptent les modèles globaux offerts par la musique rap pour remettre en question certaines inégalités de genre.
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