The Gran San Bernardo nappe in the Aosta valley (western Alps): a composite stack of distinct continental crust units

• Autores: Marco G. Malusà, Riccardo Polino, Silvana Martin
• Localización: Bulletin de la Société Géologique de France, ISSN 0037-9409, Vol. 176, Nº. 5, 2005, págs. 417-432
• Idioma: inglés
• Títulos paralelos:
  • La nappe du Grand Saint Bernard dans le Val d'Aoste (Alpes occidentales): : une pile d'unités distinctes de croûte continentale
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• Resumen
  • English

    In the Aosta Valley, the Gran San Bernardo nappe, which comprises the basement sequences classically referred to as Ruitor Massif and Zona Interna, appears to be a stack of distinct basement units with distinct lithological features and contrasting tectono-metamorphic evolution piled up during the Eocene. In the former Zona Interna, two different units (Gran Nomenon and Leverogne) have been distinguished. The Gran Nomenon unit is a polymetamorphic basement unit, with a pre-Alpine epidote-amphibolite facies metamorphic imprint, intruded by granitoid rocks during the early Mississippian. It bears the evidence of a pervasive Alpine metamorphic overprint under greenschist facies conditions, and does not share common characters with any other basement sequence exposed in the Gran San Bernardo nappe. The Leverogne unit is a monometamorphic basement unit, with some analogies with the Mont Pourri basement sequence, intruded by granophyric rocks of Middle Cambrian age. It suffered epidote-blueschist and greenschist facies metamorphism during the Alpine orogenesis, and shows a deformation history partly different with respect to the Gran Nomenon unit. These units are bounded by tectonic melanges that represent Alpine shear zones, and have been juxtaposed under greenschist facies conditions during the late stages of exhumation of the belt. The Gran Nomenon unit, which does not show a significant HP/LT overprint, was probably not as deeply buried as the Leverogne and the Ruitor units during Alpine orogenesis.

  • français

    Dans le Val d'Aoste méridional (Alpes occidentales), les unités de socle de la nappe du Grand Saint Bernard, classiquement attribuées à la zone du Ruitor et à la Zona Interna constituent un ensemble d'unités tectonométamorphiques, juxtaposées pendant l'Eocene, qui ont une lithostratigraphie propre et qui ont suivi une évolution tectono-métamorphique alpine différente. Au sein de la Zona Interna, deux unités ont été reconnues: Gran Nomenon et Leverogne. L'unité du Gran Nomenon est une unité polymétamorphique dont le socle a été affecté par l'intrusion de granodiorites d'âge tournaisien et montre des reliques d'un métamorphisme anté-Alpin dans le faciès épidote-amphibolite. Le méta-morphisme alpin se développe dans le faciès schistes verts. La foliation anté-alpine est plissée par une phase alpine synschisteuse à plis d'axes E-W suivie par une phase de faible intensité. Du point de vue lithostratigraphique, le socle de cette unité ne montre aucune ressemblance avec les autres unités reconnues dans la nappe du Grand Saint Bernard. L'unité de Leverogne est une unité monométamorphique dont le socle a été affecté par l'intrusion de granophyre d'âge cambrien moyen. Ses caractères lithologiques la rapprochent de l'unité du Mont Pourri en Vanoise. L'unité de Leverogne montre un métamorphisme alpin dans le faciès schiste bleu à épidote et une évolution alpine partiellement différente de celle de l'unité du Gran Nomenon. Ce métamorphisme schiste bleu, synschisteux, est préservé en tant que relique (Gln, Ph, Cld, Grt) dans la foliation régionale qui est associée à la phase schiste vert. Les plis développés pendant la phase schiste vert montrent une forte dispersion de leurs axes. Seule la dernière phase est corrélable entre les deux unités. Les unités de socle du Grand Saint Bernard sont délimitées par des mélanges tectoniques, rééquilibrés dans le faciès schiste vert, interpretés comme des zones de cisaillement d'âge alpin. Ces unités ont été juxtaposées seulement pendant les phases tardives de l'évolution tectonométamorphique alpine, lors de l'exhumation de la partie axiale de la chaîne. L'unité du Gran Nomenon, qui a une histoire de déformation alpine plus simple et ne montre pas d'associations métamorphiques dans le faciès des schistes bleus, aurait donc toujours été à des niveaux plus superficiels du prisme orogénique alpin par rapport aux unités de Leverogne et du Ruitor.