Resumen de MAM ou le musée imaginaire des arts métis
Au vu de la mode actuelle des Arts Premiers, Serge Gruzinski se demande si on ne néglige pas les formes d'expression intermédiaires que sont les arts métis dont les créations n'ont quère attiré l'attention des historiens de l'art. Il analyse les peintures mexicaines d'un codex de 1570 qui montre la juxtaposition des techiniques européennes et précolombiennes d l'écriture, le traitement particulier de la polychromie etc. L'art indigène a crée ainsi des formes nouvelles en se métissant, images qui se perpétuent de nos jours (graffits, par exemple). Ces arts métis ont connu au XVI siècle, en Europe, une vogue qui fut passagère mais qui nous invite néanmoins à sortir de notre vision eurocentrée d'un monde en réalité en internaction depuis longtemps avec l'Europe. Ils nous ablogen à penser le monde en termes de connexions, à repenser les différences. Un musée imaginaire des arts métis (MAM) refléterait ces flux, ces échanges, ces relations. Cette réciprocité d'enrichissements nous pousserait à remplacer les mémoires du monde, à travers les grandes cultures urbaines de la planète. les flux qui brassent sociétés et cultures. La redécouverte et la reconnaissance des arts métis changerait notre vision de l'altérité en cassant les exotismes figés.
