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La larga marcha de la historia europea

    1. [1] École des Hautes Études en Sciences Sociales- EHESS
  • Localización: Historia y Memoria, ISSN-e 2027-5137, Nº. Extra 0, 2020 (Ejemplar dedicado a: La experiencia historiográfica), págs. 81-101
  • Idioma: español
  • Títulos paralelos:
    • La longue marche de l’histoire européenne
    • The long march of European history
  • Enlaces
  • Resumen
    • español

      Hoy en día, las ciencias sociales deben circular por los mundos islámico, africano, asiático y occidental, porque el discurso europeo ya no puede pretender ser el discurso universal. En 1517, hace quinientos años, la reforma de Lutero fracturó Europa. Ese mismo año, los conquistadores españoles toman México, colonizándolo y cristianizándolo. También introducen nuestra forma de escribir historia. Los vencedores lo ignoran todo sobre las sociedades indígenas. Pero, para imponer su ley, deben conocer imperativamente las costumbres y, por tanto, el pasado de los vencidos. ¿Pero qué son la historia y el tiempo en la mente de los indios? El tiempo aún no es un valor universal. ¿Cómo hubieran podido los españoles, formados en una Europa cristiana donde la historia es cronológica y orientada, para concebir y aceptar la cosmología mesoamericana? ¿Civilizados contra bárbaros? En unas pocas décadas, la máquina del tiempo de los invasores se emplea para capturar los recuerdos de las sociedades nativas amerindias, para fabricar un pasado que pueda vincularse con el antiguo patrimonio de la cristiandad. El autor ofrece, pues, una exploración original de los comienzos de la expansión colonial y explica cómo, sobre el terreno, los religiosos y los indios comienzan a escribir la historia del mundo.

    • English

      These days, the social sciences must circulate through the Islamic, African, Asian, and occidental worlds because the European discourse can no longer be seen as the universal discourse. In 1517, more than 500 years ago, the Lutheran Reformation fractured Europe. That very same year, the Spanish conquistadors took over Mexico, colonizing and christianizing it. They also introduced the way in which we write history. The conquerors were completely ignorant about the indigenous societies. However, in order to impose their laws, they had to learn about their customs and, therefore, the past of those they conquered. But, what is history and time in the mind of the indigenous peoples? Time was not yet a universal value. How could the Spaniards, formed in a Christian Europe where history was chronological and focused, understand and accept Mesoamerican cosmology? The civilized against barbarians? In a few decades, the «time machine» of the invadors was used to capture the memories of the Amerindian native societies in order to fabricate a past that could be linked with the ancient heritage of Christianity. The author offers an original exploration of the beginning of the colonial expansion and explains how across the territory, the religious and the indigenous peoples began to write a history of the world.

    • français

      Aujourd’hui, les sciences sociales doivent circuler dans les mondes islamique, africain, asiatique et occidental, car le discours européen ne peut plus se prétendre universel. En 1517, il y a 500 ans, la réforme de Luther a brisé l’Europe. Cette même année, les conquérants espagnols sont arrivés au Mexique pour le coloniser et le christianiser. De plus, ils ont introduit notre manière d’écrire l’histoire. Les vainqueurs ignoraient tout sur les sociétés indigènes. Or, pour imposer sa loi, ils devaient absolument connaître les mœurs et, de ce fait, le passé des vaincus. Toutefois, il fallait comprendre ce que c’étaient l’histoire et le temps dans l’esprit des indigènes. Le temps n’était pas encore une valeur universelle. Comment les espagnols, formés dans une Europe chrétienne où l’histoire était chronologique et avait une orientation, ont compris et accepté la cosmologie mésoaméricaine? Civilisés contre barbares? Pendant quelques décennies, la machine du temps des envahisseurs s’adonnait à capter les souvenirs des sociétés natives amérindiennes afin de fabriquer un passé qui puisse se lier à l’ancien patrimoine de la chrétienté. Cet article explore les débuts de l’expansion colonial et tente d’expliquer comment, sur le terrain, les religieux et les indiens ont commencé à écrire l’histoire du monde.

      passé qui puisse se lier à l’ancien patrimoine de la chrétienté. Cet article explore les débuts de l’expansion colonial et tente d’expliquer comment, sur le terrain, les religieux et les indiens ont commencé à écrire l’histoire du monde.


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