Itinéraire d’un syndicaliste devenu candidat à la présidentielle: Utilisation et contention d’un militant ouvrier dans le Venezuela de Chávez

• Thomas Posado ^[1]
  1. [1] Université Paris-VIII
• Localización: Amérique latine histoire et mémoire: Les Cahiers ALHIM, ISSN-e 1777-5175, Nº. 26, 2013 (Ejemplar dedicado a: Réalités et défis du syndicalisme en Amérique latine / Bruno Fornillo (dir.), Marcos Schiavi (dir.))
• Idioma: francés
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  • English

    Orlando Chirino’s career illustrates the gradual growth of a long marginalized then contained radical left. Trade-union militant since the seventies, Orlando Chirino organized a protesting textile industry. After Hugo Chávez took office, he supported the government against destabilization attempts led by political opposition. He became a national leader of the new trade-union confederation. Dismantling of bureaucratic structures close to the opposition let him rise within the trade-union field. While he was leading the majority movement in the new trade-union confederation, his requests for autonomy towards political authorities made him gradually marginalized. After calling to cast blank vote in the constitutional referendum, the government dismissed him. Then, he came closer to opposition trade-union leaders and created many structures that he is leading. Orlando Chirino's attempt to enter politic field, independently of chavism and opposition proved unsuccessful. This path is full of lessons about Venezuelan trade-union field about polarization of the country and the ability of the government to contain left currents, contrary to other Latin-American countries.

  • français

    La carrière d’Orlando Chirino illustre la montée en puissance d’une gauche radicale longtemps marginalisée puis sa contention. Militant syndical dès les années 70, Orlando Chirino organise un secteur textile revendicatif. Après l’accession au pouvoir d’Hugo Chávez, il soutient le Gouvernement face aux tentatives de déstabilisation de l’opposition. Il devient l’un des dirigeants nationaux de la nouvelle centrale syndicale. Le démantèlement des structures bureaucratiques liées à l’opposition lui permet une ascension dans le champ syndical. Alors qu’il dirige le courant majoritaire de la nouvelle centrale syndicale, sa revendication d’autonomie à l’égard du pouvoir politique le marginalise peu à peu. Après avoir appelé à voter nul lors d’un référendum constitutionnel, le Gouvernement le licencie. Dès lors, il se rapproche de dirigeants syndicaux d’opposition et fonde avec eux des structures dont il est le principal dirigeant. Orlando Chirino tente d’entrer dans le champ politique, indépendamment du chavisme et de l’opposition sans succès. Cet itinéraire est riche d’enseignements sur le champ syndical vénézuélien concernant la polarisation que connaît le pays et concernant la capacité du gouvernement à contenir les courants de gauche contrairement à d’autres pays latino-américains.