Pertinence of protected areas networks in biodiversity conservation strategies: insights from an eastern Mediterranean context

• Rita El-Hajj ^[1] ; Carla KHATER ^[1] ; Errol Vela ; Ali Khalife ^[2] ; Thierry Tatoni
  1. [1] National Council for Scientific Research

     National Council for Scientific Research

     Líbano

     
  2. [2] Lebanese University

     Lebanese University

     Líbano

     
• Localización: Ecologia mediterranea: Revue internationale d'écologie méditerranéenne = International Journal of Mediterranean Ecology, ISSN 1775-4100, Vol. 42, Nº. 2, 2016, págs. 5-19
• Idioma: inglés
• Títulos paralelos:
  • Pertinence des réseaux d’aires protégées dans les stratégies de conservation de la biodiversité: perspective méditerranéenne orientale
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• Resumen
  • English

    Biodiversity conservation has become one of today’s major challenges in a complex socio-ecological context, where common socioeconomic needs for resources exploitation are confronted to striking ecological conservation priorities. Protected areas constitute the key foundation for national and international strategies of effective biodiversity and ecosystems conservation. This paper assesses the effectiveness of protected areas networks in representing key ecological assemblages in Mediterranean environments. Based on a spatial interpretation of the distribution of existing and «preset» protected areas in Lebanon, and the analysis of their coherence with key ecological conservation needs, the pertinence of protected areas designation with respect to biodiversity conservation priorities is assessed. Analysis is performed through the overlay of the protected areas map of Lebanon with that of the areas of high ecological conservation value, the land cover/land use map, the soil map, and the overlaid map of bioclimatic and vegetation levels. A chi-square statistic is also used to significantly compare and assess the distribution of existing protected areas according to land cover, soil and bioclimatic/vegetation aspects. Results exhibit that the existing network of protected areas does not represent the country’s main ecological assets in terms of species richness, soil specificities, important areas for biodiversity, and key eco-complexes. Current protected areas designation seems to answer very particular needs and to follow sociopolitical opportunities in Lebanon (in particular) and the Mediterranean (in general), while it should be based on pertinent ecological and socioeconomic criteria that would highlight the relevance and priority for conservation measures. Rethinking/widening the government efforts towards biodiversity protection is thus identified as a major need

  • français

    Marginalisée des considérations nationales, surtout en termes de prise de décisions et lors de l’élaboration de politiques territoriales, la biodiversité représente le maillon faible de la chaîne des considérations environnementales, notamment en Méditerranée. Les aires protégées constituent les piliers fondamentaux des stratégies nationales et internationales de conservation de la biodiversité. Répondant aux exigences de la convention pour la biodiversité, le Liban a entamé la désignation d’aires protégées depuis 1930. Si le réseau actuel regroupe quinze réserves naturelles, trente-deux sites et monuments naturels, vingt-sept forêts protégées, quinze Himas, trois réserves de biosphère, quatre sites Ramsar et cinq sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, seules les réserves naturelles et les sites naturels disposent d’un cadre juridique, bien qu’incomplet. Il n’existe ni de critères propres aux différentes catégories d’aires protégées ni de mécanismes de désignation bien définis. Une analyse spatiale de la distribution des aires protégées au Liban, basée sur la superposition de la carte du réseau actuel d’aires protégées sur les cartes des zones à importance écologique de conservation (IPA et IBA), la carte des sols, la carte du mode d’occupation des sol, la carte des étages de végétation et la carte des étages bioclimatiques, montre que ce réseau ne couvre pas les principales richesses écologiques que l’on retrouve sur le territoire. La désignation actuelle des aires protégées semble répondre à un pattern sociopolitique opportuniste plutôt qu’écologique et celles-ci seraient principalement vouées à la conservation de quelques espèces phares ou d’habitats d’espèces protégées ou vulnérables. Au-delà de cette considération écologique de base, les critères orientant le choix de conservation semblent totalement absents ou subjectifs.

    Dans un contexte où, conserver la biodiversité et les écosystèmes naturels revient à les classer par ordre prioritaire d’intervention, il s’agit surtout de proposer une démarche objective, basée sur une combinaison de descripteurs écologiques et socio-économiques, permettant d’orienter les mesures de protection pour les rendre plus efficaces.