Plan

Chargement...
Couverture fascicule

La Trinité et le pouvoir royal dans les sources juridiques castillanes (XIIIe-XVe siècles)

[article]

Année 1995 31-1 pp. 249-265
Fait partie d'un numéro thématique : Antiquité - Moyen-Age
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 249

LA TRINITÉ ET LE POUVOIR ROYAL DANS LES SOURCES JURIDIQUES CASTILLANES (XIIF-XV2 SIÈCLES)

Nathalie QUITMAN École des Hautes Études en Sciences Sociales

La Trinité, mystère fondamental du christianisme, définie par une essence divine unique et une trinité des personnes, a compliqué dès l'Antiquité le rapport entre monothéisme et politique. La monarchie aux dimensions de l'Empire avait pour idéal le chef unique et la prééminence du Père céleste constituait le paradigme du prince gouvernant sur la terre l. Par contre, le dogme trinitaire compromettait la simplicité monarchique en créant un risque de « polyarchie ». L'hérésie d'Arius, apparue en 3 1 8, qui subordonnait le Fils au Père et permettait de sauver la monarchie divine, ne fut jamais rejetée explicitement par Constantin et ses successeurs malgré la condamnation du concile de Nicée en 325. La première formulation officielle du dogme trinitaire avait donc été autant l'affaire de l'Église que celle de l'Empire. L'évêque Ose de Cordoue, originaire de YHispania, qui fut l'un des rédacteurs du symbole de Nicée, tenta de freiner la volonté de Constantin, puis de Constance, de se mêler de la définition de la foi. Dans une lettre au second datée de 356, Ose de Cordoue exhortait l'empereur à se tenir à l'écart des questions dogmatiques : « Garde-toi de commettre l'horrible crime de t'adjuger ce qui revient à l'Église. Donne à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu [Mt. XXII, 21]. De ceci il faut déduire qu'il est illicite que nous exercions l'Empire sur la terre, et toi, ô empereur, tu n'as pas de pouvoir dans le domaine des choses sacrées. »2 Si les souverains byzantins restèrent fidèles à l'idée de la prééminence du Père comme modèle politique, ils considérèrent toujours la défense de la foi

1. Sur la question du rapport entre le monothéisme politique et la Trinité, voir Y. Congar, « Le monothéisme politique et la Trinité», Concilium, 163, 1981, p. 51-59; E. PETERSON, « Der Monotheism als politisches problem », Theologische Traktate, Munich, 1951, p. 49-147; Th. D. PARKER, « The political meaning of the doctrine of the Trinity. Some theses », The Journal of Religion, 60, 1 980, p. 1 69- 1 73 ; D. R. KLINCK, « Towards a trinitarian politics », Studies in Religion, 8, 1979, p. 59-60.

2. Cité par saint Athanase, Historia Arianorum dans Patrologie Latine, 8, 1327-1332. Sur les rapports entre Ose de Cordoue et les empereurs, voir V. DE CLERK, Ossius of Cordoba. A contribution to the history of the constantinian period, Washington, 1954, p. 148-175.

Mélanges de la Casa de Velazquez (MCV), 1995, XXXI (1), p. 249-265.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw