Woodbridge, Boydell & Brewer, 1999, x- 223 pp.
Le titre retenu par le professeur Bull pourrait induire en erreur un lecteur non averti : il s'agit bien du célèbre Livre des miracles de Notre-Dame de Rocamadour. Depuis près d'un siècle, tous les spécialistes du Moyen Âge sont unanimes à reconnaître l'intérêt majeur de ce recueil, au point de vue sociologique et historique. Le texte latin, collationné à partir du ms. 16565 et d'autres manuscrits quasi contemporains de la Bibliothèque nationale de France, et assorti d'une traduction française annotée, a été publié en 1907 par le chanoine Edmond Albe, archiviste diocésain de Cahors1. Le professeur Bull a fait précéder la traduction anglaise d'une longue étude (91 pp.) d'un intérêt majeur. Elle se divise en quatre parties.
La première partie (p. 3-25) est une introduction. Elle soulève les problèmes et pose des interrogations. L'A. reconnaît tout de suite l'intérêt du livre. Il correspond à cette pratique à peu près générale dans les centres de pèlerinage de rédiger des recueils de miracula afin de conserver le souvenir des miracles attribués au saint que l'on venait y prier. Ce type de littérature jouissait d'une vogue particulière entre le Xe et le xme s., spécialement dans