Paderborn, Schôningh, 1997, XVIII-382 pp., ill., ex. music.
Les conceptions hagiographiques carolingiennes mêlaient parénétique et esthétique. À cette époque, la biographie d'Adalhard de Corbie par Paschase Radbert définissait la Vita sancti comme « un riche linceul, un reliquaire d'un type nouveau, un palle littéraire ». V. de Vry a dû se souvenir des recommandations de l'illustre abbé, car l'ouvrage qu'il consacre à saint Liboire, quatrième évêque du Mans (c. 348-c. 397) et patron de Paderborn (Westphalie) est d'une qualité éditoriale parfaite. Prélat manceau dont les reliques sont vénérées à Paderborn depuis 836, saint Liboire n'a pas seulement établi des passerelles entre Dieu et les hommes. Il a aussi uni dans une même dévotion des communautés chrétiennes très éloignées l'une de l'autre. C'est donc à bon droit que le sous-titre de cette édition de