Couverture fascicule

Patrice Cressier et Mercedes Garcia Arenal, dir. — Genèse de la ville islamique en al-Andalus et au Maghreb occidental. madrid, Casa de Velasquez, 1998.

[compte-rendu]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 381

Patrice Cressier et Mercedes Garcia Arenal, dir. — Genèse de la ville islamique en al-Andalus et au Maghreb occidental. Madrid, Casa de Velâzquez/Consejo Superior de Investigaciones Cientificas, 1998, 402 pp.

Publié près de trente ans après l'ouvrage de L. Torres Balbâs, Las ciudades hispano- musulmanas (1971), ce livre regroupe une vingtaine de communications faites à l'occasion de deux tables rondes tenues en 1994 et 1995

sur le thème de la ville dans al-Andalus et au Maghreb al-Aqsâ au cours des premiers siècles de l'hégire. Il s'agit d'une somme d'articles importants qui réduit le fossé qui séparait jusque-là les études consacrées à la ville islamique médiévale en Orient et en Occident, même si, comme le rappelle P. Guichard (p. 44), la disproportion des grands centres orientaux par rapport aux cités d'al-Andalus et du Maghreb reste manifeste. Le seul exemple d'agglomération comparable aux villes orientales est Cordoue, bien éclairé par l'article de M. Acién et A. Vallejo (p. 107-136). L'ouvrage s'inscrit dans le cadre d'un renouveau des études consacrées au monde urbain parmi lesquelles figurent les Actes du colloque tenu à Saragosse sur La ciudad islâmica (1991), la thèse de Ch. Mazzoli- Guintard (Les villes d'al-Andalus, Rennes, 1996) et le volume consacré aux Grandes villes méditerranéennes du monde musulman médiéval (Rome, 2000). Ce recueil de contributions en anglais, espagnol et français est né du développement récent des enquêtes archéologiques sur des sites urbains et de la rencontre d'historiens des textes et d'archéologues. Les questions qui préludèrent à ces rencontres sont clairement énoncées dans l'introduction (p. 12) et on retiendra parmi celles-ci le problème de la transition entre les centres urbains de la fin de l'Antiquité et les premières madîna/s ainsi que la question du rôle de l'État et des groupes tribaux dans la fondation et le développement des villes. Ainsi formulée, la problématique renouvelle considérablement les travaux de L. Torres Balbâs qui se bornait à distinguer des villes antérieures à la conquête arabo-berbère et des fondations nouvelles, issues de l'islamisation.

Les espaces et les thèmes abordés permettent de diviser l'ouvrage selon un plan géographique. Plusieurs communications (p. 17- 64) concernent d'abord l'ensemble du champ de recherche, comme celles de J. Dakhlia, P. Guichard et H. Kennedy, qui mettent en évidence la projection du pouvoir et le poids du mythe dans l'évocation des villes, la spécificité de la ville occidentale par rapport à celle d'Orient influencée par l'héritage byzantin et sassanide, et l'importance de la fiscalité dans les cités andalouses et maghrébines. Dans un deuxième temps (p. 65- 227), plusieurs contributions (M. Fierro,

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw