Couverture fascicule

Hans-Georg von Mutius, éd. trad. — Jüdische Urkundenformulare aus Barcelona. Francfort, Lang, 1996 (Judentum und Umwelt. Realms of Judaism, 61)

[compte-rendu]

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Auteur en 1994 d'une traduction du formulaire d'Isaak Ben Abba Maris de Marseille, le philosophe Hans-Georg von Mutius poursuit la publication des formulaires juifs médiévaux du sud- ouest de l'Europe. Il nous livre aujourd'hui la traduction allemande d'une collection de quatre- vingts formules dues à Jehuda Ben Barzillai, qui vécut à Barcelone au tournant des xie et xne s., où il acquit une double notoriété de théologien marqué par la philosophie néoplatonicienne et d'enseignant du droit. Des trois œuvres connues attestant cette seconde compétence ne nous sont parvenus que des fragments ; du manuel de droit civil intitulé Sefer ha-Din n'a été conservé que le traité concernant les formules publiées.

Composé vers 1113, le formulaire de Jehuda fut longtemps considéré comme le plus ancien recueil de formules issu du judaïsme européen, puisque celui d'Isaak de Marseille ne date que du dernier quart du xne s. ; récemment a été découvert un recueil de formules provenant de la communauté andalouse de Lucena, que son éditeur date des années 1020/25. Le formulaire barcelonais reste beaucoup plus complet, et sa publication est amplement justifiée.

Il s'agit d'une collection de formules, la majorité en langue hébraïque, quelques-unes en araméen, qui fut éditée à la fin du xixe s. par S.J. Hal- berstam à partir d'un manuscrit de la fin du xive (Ms. Oxford heb. 890) ; l'éditeur a corrigé le manuscrit à plusieurs reprises ; d'autres restitutions, apportées par A. Gulak dans son thésaurus des formules juives médiévales et modernes, n'ont pas été retenues par H. -G. von Mutius, car Gulak a négligé les gloses et éliminé les citations parcourant le texte de Jehuda. Le savant allemand précise les règles qui ont présidé à sa traduction et justifie la transcription des mots hébreux.

À une seule exception (un recueil en langue arabe du xe s.), Jehuda ne cite pas ses sources ; mais l'éditeur fournit, dans un index substantiel, le recensement complet des citations de la Bible et du Talmud. La mention d'un roi dans le texte d'une formule suggère que le recueil provient d'une autre zone de l'Espagne chrétienne

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