Couverture fascicule

Alessandro Barbero et Chiara Frugoni. — Dizionario del Medioevo. Bari, Laterza, 1994 (Manuali Laterza, 53)

[compte-rendu]

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Soucieux d'aider leurs étudiants débutant en histoire médiévale, A. Barbero et C. Frugoni ont mis le fruit de leur expérience en un dictionnaire historique, comme il en est paru, en France et ailleurs, des dizaines ; 260 pages, 26 illustrations, environ 800 mots ou expressions courantes, quelques planches, d'ailleurs assez bizarrement choisies pour l'histoire de l'art. Que dire d'un tel instrument de travail ? Que les notions sont très claires, raisonnablement calibrées et d'utilisation commode ; qu'il s'agit d'un livre italien en sorte que certaines rubriques, comme les biccheria de Sienne, la diète de Roncaglia, le sac de Rome ou l'hospice du Saint-Bernard, pouvaient sans peine avoir leurs répondants en d'autres pays ; qu'il y a d'étranges choix : Gog et Magog,

les M. G. H., «avocat du Diable», pour prendre quelques exemples épars ; qu'on ne sait pas trop bien pourquoi certains termes sont restés sous leur forme étrangère, corvée, jubé, donjon, for- mariage, freemen, yeomen (pourquoi pas «manant» alors ?), shérif mais pas bailli ; et j'en ai relevé d'autres. Évidemment il faut faire des choix dans un ouvrage de cette sorte, et je ne me livrerai pas à une critique de détail. Mais je dirai seulement que les deux AA. étant des spécialistes d'histoire religieuse, plus de la moitié des rubriques concernent ces questions, éventuellement les liens politiques ou juridiques entre les hommes ; mais je n'ai relevé que quinze termes concernant l'économie, encore s'agit-il le plus souvent du commerce et de l'argent ; pour l'agriculture, j'ai noté aratro (mais non charrue), cens et livello, curtis et mezzadria : c'est tout. On se doute combien, en tant qu'historien des campagnards — neuf ou huit hommes sur dix, même dans la péninsule — je suis, disons, « surpris ».

Robert Fossier.