Couverture fascicule

Correspondance

[autre]

Année 1911 24-107 pp. 231-232
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 231

CORRESPONDANCE

Bordeaux, le 28 mars 1911. Monsieur et chek directeur,

Je viens de lire avec intérêt, dans les comptes rendus bibliographiques de la Revue des Études grecques (n° 105, p. 477 sq.), l'analyse minutieuse que M. Mé- ridier a présentée de mon édition des Travaux d'Hésiode. Plusieurs de ses remarques me seront fort utiles, si je publie un jour une seconde édition de mon ouvrage ; et je tiens à l'en remercier ici. En revanche, certaines de ses observations me paraissent moins bien fondées; et je vous serais obligé de vouloir bien me laisser justifier aux yeux des lecteurs de la Revue l'explication que j'avais proposée de quelques passages :

V. 37. Je ne vois pas ce que pourrait désigner άλλα d' « autre que le κλήρος » : qu'est-ce que Perses a bien pu enlever à Hésiode après lui avoir pris toute sa part d'héritage? De plus, la construction opposant άλλος à ce qui suit est bien plus grecque que la construction inverse. Enfin, mon explication conserve à έφόρεις le sens ordinaire de l'imparfait, exprimant la simultanéité dans le passé, plutôt qu'une action consécutive à une action passée.

V. 72. Ζώσε δε κχΐ κόσμησε. Mon explication (hendiadyin) est destinée à éviter une contradiction avec v. 64, tandis que celle de M. M. (ζώσε pris au sens propre) est fondée sur un rapprochement avec le v. 76, que presque tous les éditeurs considèrent comme apocryphe.

■ V. 82 et 146. C'est à bon escient que, dans mon interprétation du mot άλφήσ- ται (= mangeurs de pain, c'est-à-dire civilisés), je n'ai pas accepté la condamnation — un peu rapide, à mon avis, — de M. Bréal, et que je m'en suis tenu à l'opinion de K. F. Hermann, d'Ebeling, etc. Je n'y vois rien qui puisse choquer le « bon sens », comme le prétend M. B.; je trouve, notamment, très ingénieuse et très vraisemblable la théorie par laquelle M. V. Bérard (Les Phéniciens et l'Odyssée, t. I, p. 485 sq.) donne à ce terme une portée ethnographique fort précise.

V. 376. Pour la quantité de πάΐ;, je m'étonne que M. M. n'ait pas vu qu'il y avait de ma part une simple erreur de copie ; lire t (et non a) est long.

V. 415. Καύματος ίδαλίμου. Si l'on adopte la construction de M. M., et qu'on fasse dépendre ce terme de λήγει, on aboutit à ce mot-à-mot au moins étrange i « Quand la force du soleil ardent fait cesser la chaleur qui fait suer... »

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw