13. ABISTOTE. Éthique à Nicomaque, libre H, traduction de /\ dHÉROU- VILLE et //. VERNE, avec une introduction et des notes par P. d'HÉROU- V1LLE. Paris, F. Alcan, 1910. ln-8% xxiv-28 p.

11 est bien vrai, comme le constatent les auteurs dans leur Avant-propos, que VÉthiqiie à Nicomaque a été souvent étudiée. Mais peut-être cette raison n'était-elle pas suffisante pour décider M. d'Hérouville, par un scrupule de discrétion, à restreindre en d'aussi étroites limites l'introduction et les notes qni accompagnent cette traduction du livre II. Dans ce qui a déjà été fait tout n'est pas définitif, et bien de3 choses pouvaient être utilement reprises, ou même simplement redites pour l'usage d"un public français. — La doctrine du juste milieu, dont l'auteur veut se borner à nous donner un « exposé rapide » est, dit-il (xi, xxi),

une doctrine de sens commun, « conforme à l'idéal grec » ainsi q\ï « à la nature humaine » et à « la raison universelle ». Il en recherche les traces dans les philosophies antérieures. Mais, en ce qui concerne tout d'abord Platon, on peut contester que le texte allégué de Rep. IV, 431 Ε prouve que la vertu est une harmonie (xii) ; car il n'est proprement relatif qu'à la σωφροσύνη, et d'autres passages eussent fourni des rapprochements plus précis et plus significatifs (p. ex ; Rep. Ill, 410 B-412 A, et surtout Polit. 283 C-284 Ε et Lois VI, '757 A-C). Parmi les Présocratiques, les Pythagoriciens seuls sont cités (xm), en dehors des Gnomiques ; mais il fallait plutôt mentionner Démocrite (Diels, Vorsokr. Β 102 [405, 3], 191 [420, 9] ; cf. Β 233, 233 [426, 14 ; 421, 1]). Ce qui est d'ailleurs beaucoup plus' regrettable, c'est que la doctrine étudiée ne soit pas même située dans l'ensemble des conceptions d'Ar. relatives à la pra-