Couverture fascicule

Maurice Zufferey. — Die Abtei Saint-Maurice d'Agaune im Hochmittelalter (830-1258), 1988.

[compte-rendu]

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361 pp., 5 cartes. (« Verôffentl. d. Planck Inst. f. Gesch. », 88).

Max-

Ce livre a été, à l'origine, écrit en français et présenté comme thèse à la Faculté des Lettres de l'Université de Zurich en 1984/85. La version allemande ici recensée, est publiée dans la célèbre collection « Verôffentlichungen des Max-Planck-Insti- tuts fur Geschichte » (t. 88).

Considérons tout d'abord quelques aspects formels : c'est avec un certain étonnement qu'on achève la lecture des «Quellen und Iiteratur» (p. 343 et ss). On y trouve une indication incorrecte des Annales royales franques, Prudentius von Trier au lieu de Prudentius von Troyes, et souvent (par ex. en ce qui concerne les Annales Xantenses, Grégoire de Tours, les Annales de Saint-Bertin, Liutprand de Crémone et Réginon de Prum) les auteurs ne sont pas cités d'après les éditions critiques et modernes. Ajoutons l'énorme confusion dans les ouvrages élémentaires sur la diplomatique pontificale (p. 89, n. 115 et ss).

Mais ce ne sont pas seulement ces aspects formels qui sautent aux yeux. La présentation des événements provoque aussi la critique. En traitant l'historicité du martyre de la légion thébaine, l'A. emploie parfois revelatio pour relevatio (p. 27 et ss) et construit dans ce contexte une relation historique tout à fait impossible selon la chronologie naturelle de la vie humaine (p. 28). Mêmes fautes p. 54 et 61, concernant la dynastie carolingienne et la division de l'empire franc.

Au-delà de ces détails, deux problèmes d'une portée plus ample démontrent qu'il faut marquer quelques réserves au regard des chapitres concernant les débuts de l'abbaye et son expansion jusqu'à la fin du ixe s. Dans une monographie le recenseur a étudié les chartes pontificales du haut moyen âge attribuées aux abbayes, notamment à Saint-Maurice.

Si l'A. avait approfondi ses recherches, il aurait pu éviter de qualifier ces pièces tantôt de suspectes et fausses, tantôt d'authentiques (p. 33, 35, 42, 53, 89, n. 115 et ss). Il n'aurait nullement camouflé alors par des constatations contradictoires (p. 34, 35) sa conclusion bien fondée selon laquelle l'abbaye jouissait d'une indépendance considérable envers l'évêque aux temps mérovingiens et carolingiens (p. 35, 41, esp. n. 25 : texte de la charte de fondation). Il s'agissait sans doute de l'exemption sous sa forme étroite et spécifique au haut moyen âge. Le deuxième problème est attaché à l'aspect que je viens de traiter : c'est la réforme canoniale à

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