Couverture fascicule

Jan Van Laarhoven. — John of Salisbury' s Entheticus Maior and Minor, 1987, 3 vol.

[compte-rendu]

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, 3 vol., xvi + xrv + x - 616 pp. (« Stud. u. Texte z. Geistesgesch. d. M.a. », 17).

L'Entheticus Maior [E.M.] de Jean de Salisbury est une des plus longues œuvres écrites en vers au xne s. À l'origine il devait faire partie d'un triptyque dont les autres éléments devaient être le Poli- craticon [P.] et le Metalogicon [M.]. En fait YEn- theticus Minor [E. m.] devint la préface du P. Le plus court des deux textes n'est pas qu'un simple résumé du texte le plus long et ils méritent tous deux notre attention. Le sujet de YE.M. est, de manière générale, une satire de l'état de l'éducation et de la morale à cette époque, et une exhortation à la réforme. En tant que tel, il contient bon nombre d'informations (souvent données de

manière allusive) sur les maîtres du xiie s., les doctrines des écoles classiques de philosophie, et les activités à la cour et dans le cloître.

L'E.M. est, quant à lui, plutôt une dédicace adressée au livre et à Thomas Beckett, archevêque de Canterbury, et un commentaire sur la moralité des personnes vivant dans l'entourage de l'archevêque.

J. Van Laarhoven a un enthousiasme contagieux pour ces travaux poétiques de Jean de Salisbury et il guide le lecteur à travers près de 600 pages. Il nous donne une introduction riche d'informations sur la vie et les œuvres de Jean de Salisbury, sur les caractéristiques de ses poèmes, les manuscrits, les précédentes éditions et les problèmes spécifiques.

À la fin de ces 101 pages d'introduction il se lance dans un commentaire personnel des poèmes, et ne déguise pas son admiration pour le poète. Suit l'édition des deux poèmes avec leur traduction. Le commentaire est judicieusement placé dans le deuxième volume, et de cette façon il peut être lu simultanément avec le texte latin. J. Van Laarhoven travaille avec trois types de commentaires : d'abord des commentaires généraux sur de larges sections de poèmes, puis un sommaire vers par vers du contenu de petites sections, enfin, au niveau le plus détaillé, des notes sur chaque lemma. À ce dernier niveau seulement les références aux sources et études sont données, et peuvent être identifiées à travers la bibliographie contenue dans le troisième volume. Mais ce troisième et dernier volume contient bien plus : un index des sources des poèmes, un index des termes latins, un index des différences entre cette édition et les précédentes, une concordance des vers dans les différents mss, et un index général. Enfin l'A. fournit une traduction néerlandaise de deux des poèmes, dans laquelle il tente de retrouver la saveur poétique de l'original — tâche qu'il se sent incapable d'assurer pour la traduction anglaise plus littérale du premier volume. Le travail de J. Van Laarhoven est réellement impressionnant et on aimerait que cette édition soit considérée comme définitive. Néanmoins, c'est la tâche d'un critique d'être critique et j'espère que les commentaires qui vont suivre — suscités par la lecture des trois volumes — n'apparaîtront pas comme un jugement négatif de l'œuvre de J. Van Laarhoven dans son ensemble.

Il faut un certain temps pour comprendre comment utiliser les index. Le « manuel d'instruction» pour l'index général fait presque une page. De plus il y a quelques incohérences dans les références : dans l'index général elles sont données aux

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