Couverture fascicule

Pauline Stafford. — Unification and Conquest. A Political and Social History of England in the Tenth and Eleventh Centuries, 1989.

[compte-rendu]

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, 232 pp.

Le thème principal de ce nouveau livre de P. Stafford est l'unification du royaume d'Angleterre au Xe s. et les deux conquêtes du royaume unifié au siècle suivant. C'est un thème qui nécessite une étude approfondie du pouvoir royal, mais en mettant l'accent sur l'importance du pouvoir central. L'A. court le danger d'exagérer l'opposition entre le roi et ses « earls » et « king's thegn's » au xie s.

Bien que n'emportant pas totalement notre adhésion, le livre offre une introduction très utile à l'histoire complexe du royaume anglo-saxon. L'analyse des sources apporte un éclairage intéressant pour l'interprétation de la valeur des chroniques ; l'A. démontre, par ex., l'importance des intérêts régionaux relatés par les chroniqueurs, et trouve dans le langage des clercs un témoignage sur la croissance du pouvoir royal. L'étude des monnaies n'est pas oubliée ; elle cite la diversité inhabituelle des types monétaires en 1035/36 et y voit le signe tangible des divisions dans le royaume à cette époque.

L'A. a déjà écrit une histoire régionale intéressante du Centre-Est de l'Angleterre au temps des Vikings, et les meilleurs chapitres de ce nouveau livre ont trait à l'histoire du xe et de la première moitié du xie s. Son exposé du développement d'un royaume unifié est admirablement clair et nuancé. Elle n'est pas éblouie par la représentation presque hagiographique du roi Edgar donnée par les moines des monastères réformés, et elle assure que, s'il avait vécu plus longtemps, il aurait rencontré les difficultés qui accablèrent son successeur Aethelred. Quant à la question des relations de l'Angleterre avec la Normandie avant la Conquête, d'après l'A., Edouard le Confesseur chercha à consolider son pouvoir dans le Sud-Est de l'Angleterre, et à se liguer avec ses parents d'outre-Manche, tels Guillaume de Normandie et Eustache de Boulogne. Mais son insistance sur la continuité des institutions après 1066 me semble exagérée ; s'il est vrai que les Normands ont stimulé et même renforcé les institutions déjà en place, ils ont aussi contribué à de profonds changements socio-culturels.

Les cinq derniers chapitres nous offrent un aperçu socio-politique du pays et une analyse des classes et de la famille, l'A. mettant l'accent sur sa tendance patrimoniale ; les femmes avaient quelques droits à

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