Couverture fascicule

Joaquin Lomba Fuentes. — Avempace. Saragosse, Diputaciôn General de Aragon, 1989, 134 pp., ill. (« Los Aragoneses », 2)

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JOAQUÎN LOMBA FUENTES

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, 412 pp., 9 cartes, 6 plans, 7 tableaux, 3 graphiques.

Joaquin Lomba Fuentes. — Avempace. Saragosse, Diputaciôn General de Aragon, 1989, 134 pp., ill. (« Los Aragoneses », 2).

Ce petit livre, joliment illustré, offre une introduction à Avempace et son œuvre qui le localise dans son contexte historique et géographique. Outre une biographie et une présentation de ses positions philosophiques de base ainsi que de leurs sources et de leur influence sur des philosophes postérieurs, l'A. nous fournit la traduction espagnole d'une série de textes choisis d'Avempace. Son but est d'attirer le lecteur pour l'encourager à se mettre à la lecture du futur ouvrage scientifique détaillé qu'il compte consacrer à Avempace.

Celui-ci est certainement un philosophe important qui a été trop négligé. Cet ouvrage lui restitue sa place. Comme l'état des recherches bibliographiques sur Avempace est assez cauchemardesque, on ne peut que remercier J. Lomba Fuentes d'essayer de donner une liste des manuscrits, éditions et traductions, ainsi que de quelques études de base. Il a cependant négligé d'indiquer deux manuscrits de L'union de l'intellect avec l'être humain, l'un à Ankara et sa copie à Istanbul (cf. R. Taylor, MIDEO, XV, 1982, p. 251-264). Certaines éditions et traductions ont aussi échappé à son attention : par ex., les éditions des œuvres de logique par M. Fakhry, une édition partielle de L'union de l'intellect avec l'être humain, par El Ahwani en 1950 au Caire, deux traductions Des choses au moyen desquelles on peut connaître l'intellect agent, une en anglais par Ma'sumi et une en français par Druart.

Lomba Fuentes qualifie Averroès de disciple fidèle d'Avempace. Il n'y a pas de doute qu'Avempace ait exercé une grande influence sur Averroès mais avec le temps ce dernier a abandonné certaines des vues d'Avempace, comme le montre, par ex., le Commentaire 30 au troisième livre du De Anima (Crawford éd., p. 469-470).

Ce petit livre bien présenté nous fait mieux percevoir le besoin d'un livre complet et détaillé sur les œuvres et la pensée d'Avempace.

Thérèse- Anne Druart.

L'invention du tombeau supposé être celui de saint Jacques le Majeur, entre 814 et 820, dans la nécropole d'Asseconia, un Castro déserté du diocèse d'Iria, a entraîné la formation rapide d'une petite agglomération de clercs et de moines chargés du culte de l'apôtre : le locus sanctus Beau Iacobi. F. Lopez Alsina s'est proposé de rechercher pourquoi et comment le locus est devenu une ville : Compostelle.

Son ouvrage, dont le terminus ad quem se situe au milieu du xie s., comprend deux parties. L'examen critique des éléments d'information fait l'objet de la première (Las fuentes de informaciôn : posibili- dades y limitaciones de la historia urbana altome- dieval, p. 20-96). La seconde partie traite de la genèse de Compostelle (La formaciôn de una sociedad urbana (800-1050), p. 97-273). Il convient de louer la qualité des cartes et des plans qui accompagnent le texte. On trouvera en fin de volume des tableaux et des graphiques qui illustrent les exposés de l'A., rémunération des fonds d'archives consultés, une bibliographie, un index des noms de personnes et de lieux, un appendice de 14 documents. Un défaut dans une présentation matérielle par ailleurs excellente : l'absence d'une liste des sigles employés dans les références infrapaginales aux sources.

L'A. a exploité un ensemble de 765 actes antérieurs à 1 151 sans s'expliquer sur le choix de cette date. L'enquête sur leur fiabilité a été soigneusement conduite. Ses conclusions vont parfois à l'encontre de certaines interprétations. Les sources narratives sont au nombre de quatre : une brève histoire du monastère de Montesacro rédigée au milieu du xie s., le Chronicon Iriense (c. 1080), V Historia Compostellana, le Liber Sancti Iacobi ou Codex Calixtinus. L'A. a dédié le principal de son attention à YHistoria Compostellana. Ses remarques sont à verser au dossier de ce texte fondamental. Il n'a pas pu avoir connaissance de l'édition critique de YHistoria, précédée d'une introduction sur les problèmes relatifs à l'œuvre et à ses auteurs, procurée par Emma Falque Rey pour le Corpus Chris- tianorum, Continuatio Medievalis, LXX (Turn- hout, Brepols, 1988) : elle a paru après l'achèvement de son livre. Des fouilles ont été pratiquées, entre 1946 et 1959, dans le sous-sol de la cathédrale de Saint-Jacques. Leur apport n'est pas négligeable.

La découverte du tombeau de saint Jacques a été le fait du hasard. La création autour du sépulcre d'une agglomération cléricale, le locus sanctus, en revanche, a été voulue. Elle se situe dans un contexte historique précis, au moment où, sous