Couverture fascicule

Colette Jeudy et Yves-François Riou. — Les manuscrits classiques latins des bibliothèques publiques de France. I : Agen-Évreux, 1989.

[compte-rendu]

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* , xxviii-787 pp., 24 pi.

L'entreprise de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, commencée avec les manuscrits classiques de la Bibliothèque Vaticane, se poursuit avec les bibliothèques françaises. Ce sont trois cent quatorze manuscrits répartis dans trente-six bibliothèques publiques de France qui sont présentés dans ce premier volume, dans le désordre alphabétique. C'est peu et c'est beaucoup : s'il ne s'agit là, comme le fait remarquer Louis Holtz, que d'une toute petite partie des richesses conservées, cet aperçu déjà conséquent permet de nourrir une réflexion sur la place des classiques dans ces fonds, représentatifs par leur disparate même. La perspective qui nous est offerte est à la fois biaisée par le hasard et riche de suggestions pour une problématique des usages culturels.

La proportion peut sembler faible, mais les livres classiques, à usage scolaire, sont de ceux dont on peut penser qu'ils sont fragilisés par un usage constant. Leur spécificité apparaît dans le nombre élevé (presque la moitié) qui ne contiennent que des classiques : sous forme de textes complets, ils sont le support d'un certain type d'études, qu'on a tendance à ne pas confondre avec d'autres. Les auteurs les plus représentés n'apporteront guère de surprise : Cicéron en tête, puis Sénèque, et le trio des poètes. Se confirment également des évolutions désormais bien attestées : la diffusion de Valère Maxime à la fin du moyen âge, celle de Priscien à partir du xie s., celle de Martianus Capella à partir du milieu du ixe s., ce qui correspond à l'influence de Jean Scot Érigène d'après W. Berschin.

D'autres manuscrits regroupent auteurs classiques et médiévaux, mais ils sont alors centrés sur un thème ou une discipline ; certains prennent l'allure de recueils thématiques d'extraits, que les auteurs du catalogue définissent comme une «littérature monastique en forme de marqueterie» (p. xrv). Quant aux florilèges, bien étudiés récemment par B. Munk-Olsen, ils sont rarement exclusivement classiques, qu'ils soient moraux ou poétiques, et représentent bien l'éclectisme de la culture monastique.

Les manuscrits encyclopédiques et scientifiques donnent l'impression de ne contenir des auteurs classiques que par raccroc. Tel manuscrit de la

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