, 310 pp. («Dissert, z. mittel- alterl. Gesch. », 8).

Pour pouvoir parler de religieuses de façon satisfaisante, le plus commode est de puiser les renseignements recherchés à plusieurs sources, l'une compensant parfois les lacunes de l'autre. C'est ce qui se passe ici avec l'étude de trois monastères de cisterciennes, situés dans les comtés de Gueldre et de Clève, donc dans la vallée inférieure du Rhin (voir p. 132 la carte du comté de Clève). Le parti retenu par l'A. est de passer rapidement sur l'histoire de chaque monastère, expédiée en quelques pages au début du livre (p. 6 à 35), pour pouvoir se livrer ensuite à des exposés de synthèse regroupant les données diverses des trois maisons. Ces établissements ont été incorporés à l'ordre de Cîteaux, plus ou moins longtemps après leur fondation, comme cela se produit très souvent au xnie s. en Empire. Le chapitre qui traite de l'entrée dans l'ordre fournit l'occasion de quelques remarques sur la politique cistercienne à l'égard des femmes, qui ignore malheureusement l'excellente synthèse de Brigitte Degler-Spengler dans YHelvetia Sacra. L'histoire de ces religieuses ne commence donc qu'un siècle et demi après la fondation de Robert de Molesmes. La vie des religieuses est étudiée ensuite dans quatre chapitres : les personnes, les biens, la vie au monastère, les relations extérieures. Pour ce qui concerne les personnes, de longues listes de religieuses sont alors délivrées, mais elles sont d'un mince profit. On en retiendra au moins la longévité de quelques abbesses, souvent en place durant plus de vingt ans (certaines plus de cinquante ans). Ce qui touche au patrimoine n'apprend rien sur les femmes, non plus que le dernier chapitre. Au total il y a deux chapitres importants sur les religieuses, celui qui donne leurs noms et celui qui ramasse des miettes sur trois siècles pour éclairer les problèmes de pauvreté, de clôture, de vie quotidienne, ce qu'il y a de plus précis étant fourni par les xrv^-xvi6 s. Tout cela n'est donc pas