Couverture fascicule

Gerald A. Bond, éd. trad. — The Poetry of William VII, Count of Poitiers, IX Duke of Aquitaine, 1982.

[compte-rendu]

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Page 162

*, cxviii-163 pp. («Garland libr. of Mediev. Iiter. », sér. A, 4).

Ce compte rendu d'un livre paru en 1982 vient effectivement un peu tard ! La faute toutefois n'en incombe point à la revue mais à la négligence du recenseur : qu'on veuille bien l'en excuser. Et ce d'autant plus que j'aurais aimé saluer en son temps la parution de cette nouvelle édition, après celle de Jeanroy (1913, suivie de plusieurs rééditions), celle de Pasero (1973) et la précieuse étude de J.-Ch. Payen (1980), de notre premier troubadour.

L'approche du grand seigneur bifronte se fait donc précise et s'amplifie de plus en plus, et il n'est que de comparer le nombre de pages qui lui sont consacrées : 47 chez Jeanroy, plus de 400 chez Pasero, près de 300 pour la présente étude.

Ce qui fait l'originalité de cette dernière édition, outre le fait qu'elle est la première rédigée en anglais, c'est, me semble-t-il, son approche « historique » : surtout si on la compare à celle de Pasero qui, bien que soucieuse de scruter toujours les rapports entre le potentat féodal et son expression poétique, se distingue essentiellement par la minutie et la richesse de son appareil philologique.

L'introduction du présent livre est en effet abondante et traite avec précision de tout l'environnement socio-historique du grand seigneur poète. La vie politique d'abord de celui qui fut à la fois comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, sans oublier que sa poésie a pu servir de médiation entre lui-même et son monde, et que certaines de ses pièces (mais dans quelle mesure ?) présentent très vraisemblablement des liens avec le rôle politique et social qu'il a joué. Et, bien évidemment, on n'oublie pas non plus la politique expansionniste de Guilhem, soit vers la Gascogne, soit vers le Toulousain, avec toutes les imbrications politico-matrimoniales (et peut-être aussi littéraires) qu'elles impliquent, politique qui est minutieusement passée en revue. Vie religieuse aussi, avec en toile de fond, les nombreux démêlés de Guilhem avec l'Église et les excommunications dues à la vie tumultueuse de celui qui fut un « dels majors trichadors de domp- nas ». On en vient enfin au poète, avec l'examen de sa culture, de ses sources poétiques, ce qui nous conduit immanquablement à l'épineux problème des «origines», problème que M. Bond aborde avec beaucoup d'objectivité et de neutralité : en proposant, ce qui me paraît le bon sens même, une pluralité de sources à des niveaux divers. En dernier lieu, le chapitre se termine par quelques notes sur l'influence que Guilhem a inévitablement exercée sur les troubadours de la génération suivante, en particulier Jaufré Rudel et probablement Marca- bru.

Mais, outre cette introduction, copieuse et bien documentée, le livre se caractérise par l'abondance des témoignages connexes : documents historiques latins, avec leur traduction (souvent pour la première fois en anglais), des chroniqueurs connus (essentiellement Orderic Vital et Geoffroy de Vendôme), et reproduction photographique des quatre principaux manuscrits qui nous ont transmis l'œuvre de Guilhem (mss C, E, Net Da). Je n'omet-

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